Stop à la triche – La police sud-coréenne perquisitionne la crypto-bourse Bithumb
Bithumb tombe sans sommation – Première crypto-bourse de Corée du Sud, Bithumb risque des démêlés avec la justice. La police de Séoul a procédé à une perquisition au sein de l’exchange, soupçonné de fraude sur la vente des tokens BXA à des investisseurs.
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Un Etat intransigeant pour les échanges numériques
La Corée du Sud est un pays précurseur en matière d’adoption des cryptomonnaies. Cela s’explique notamment par une régulation favorable. Plus tôt cette année, un amendement voté au Parlement a légitimé ainsi la détention et les échanges de crypto-actifs.
Mais tolérance ne rime pas laxisme. Bithumb vient d’ailleurs de l’apprendre à ses dépens. D’après un quotidien national, le premier exchange du pays a fait l’objet d’une perquisition le mercredi 2 septembre.
Déjà 2 exchanges coréens faisant l’objet d’une enquête
Après la visite de la police, l’entreprise s’expose à de lourdes sanctions. En effet, Bithumb est soupçonnée de fraude. Les autorités lui reprochent la pré-vente en 2018 à des investisseurs de ses tokens pour une valeur de 25 millions de dollars environ.
Problème : l’exchange a ensuite omis de coter ces tokens BXA. Pour les investisseurs, des pertes financières s’en sont suivies. Cette émission de jetons devait, en principe, permettre à Bithumb de financer l’acquisition d’un consortium blockchain, BK Global.
Un rachat qui tombe à l’eau
En plus du token BXA qui ne verra jamais le jour suite à l’annulation du rachat, le CEO Bithumb était déjà dans le collimateur de la police et faisait l’objet d’une enquête. Il a été soupçonné de tentative de transfert de capitaux à l’étranger sans en informer les autorités compétentes. D’après la presse coréenne, le patron de Bithumb aurait été arrêté lors de la perquisition des lieux.
Toutefois, il ne s’agit pas de la seule bourse de cryptmonnaies actuellement dans le viseur de la police. Une semaine plus tôt, c’est Coinbit qui était visé. Celui-ci a été accusé d’avoir artificiellement gonflé de près de 99 % ses volumes d’échanges. Cette pratique frauduleuse aurait permis à l’entreprise d’encaisser injustement 84 millions de dollars.