Staking de cryptomonnaies : Coinbase se sauve des griffes de la SEC
Échapper aux sanctions de la SEC – C’est peut-être dans cet objectif que l’exchange Coinbase établit sa stratégie désormais. Le staking est un sujet très sensible aux US depuis l’amende de 30 millions de dollars adressée à Kraken par le régulateur en février dernier. Coinbase tenterait-il d’échapper à un avertissement similaire ? Décryptage.
Coinbase met à jour ses services de staking
Sauve qui peut ! La SEC (Securities Exchange Commission), tel un chien enragé, attaque toutes les entités crypto qui passe sous sa truffe. Exchanges, sociétés, services de staking « non enregistrés »… Bref, il ne fait pas bon mener une activité crypto aux États-Unis. Même les banques pro-crypto sont mises hors d’état de nuire.
De son côté, Coinbase a entamé un grand ménage dans ses activités. Une réorganisation de ses services de staking qui auraient pour but de désamorcer en amont d’éventuelles poursuites judiciaires émanant de la SEC. L’exchange a annoncé mettre en pause les dépôts et retraits sur ses services de staking entre le 24 et le 29 mars prochain. Cela concernera 4 des 5 cryptos sur lesquelles Coinbase propose ce service, à savoir : Tezos (XTZ), Cosmos (ATOM), Solana (SOL) et Cardano (ADA).
Seul le staking d’Ethereum (ETH) ne serait pas concerné par cette mise à jour, probablement dû au fait que les retraits ne sont pour l’instant pas encore possibles. Plus pour longtemps, espérons. Le hard fork Shangaï, prévu pour autoriser la manœuvre, étant attendu pour le 12 avril prochain.
Mais en quoi consiste donc cette mise à jour ? Il s’agit ni plus ni moins que de désintermédier le processus de staking. Désormais, ce n’est plus Coinbase qui récupérera les récompenses de staking pour les redistribuer ensuite à ses clients. Ce sont les utilisateurs eux-mêmes qui recevront directement les intérêts de leur staking. Le rôle de Coinbase ne se réduirait plus ainsi qu’à un facilitateur mettant en contact les validateurs du réseau et les déposants de cryptos.
Les exchanges tentent de se libérer de l’étau de la SEC
Une manière peut-être pour Coinbase de poursuivre ses activités de staking tout en s’extrayant au mieux du cadre de la loi en minimisant sa participation au processus. Et les derniers échanges entre Coinbase et la SEC ne vont certainement pas plaider pour un ralentissement de cette transition. L’exchange ayant reçu de la part du régulateur une Wells notice le 22 mars dernier. C’est-à-dire un ultime avertissement pour l’entreprise avant qu’une action coercitive de la SEC soit menée à son encontre.
Toutefois, Brian Armstrong, patron de Coinbase, ne l’entend pas de cette oreille. S’estimant dans son bon droit, il se dit prêt à défendre son entreprise face à la SEC devant le tribunal. La mise à jour des services de staking de Coinbase aurait néanmoins débuté avant cet ultimatum de la SEC. Ce dernier n’aurait donc eu qu’un impact minimal sur cette modification de service au sein de l’exchange. Le déclencheur aurait plus surement été l’amende reçue par Kraken quelques mois plus tôt. Ce dernier envisage même désormais de devenir sa propre banque pour échapper aux sanctions américaines.
Une chose est sûre, la SEC de Gary Gensler fait tout pour rompre le dialogue entre sociétés crypto et régulateur. Redoublant de sanctions pour tenter de mettre à terre cet écosystème qui compte bien se défendre jusqu’au bout. Alors même qu’ailleurs sur la planète, le secteur est d’ores et déjà sur la rampe de lancement, appuyé par des gouvernements plus ouverts. Il n’est pas certain que les Américains sortent gagnants de cette manœuvre autoritaire pour tenter de faire taire l’innovation. Ceux qui ont essayé avec Internet n’ont pas eu beaucoup de succès.
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