Objectif institutionnels : Adam White (ex-Coinbase) devient le COO de Bakkt

Nous vous avions annoncé, début octobre, que Adam White, le directeur du groupe de la plateforme institutionnelle de Coinbase, avait démissionné de son poste et quitté la société. Nous ne savions pas pour quelle raison, mais il s’avère en définitive que c’était pour aller chez la concurrence, et pas n’importe laquelle : le futur géant Bakkt.

Adam White devient COO de Bakkt

L’infrastructure Bakkt, lancée en août, regroupe un consortium d’entreprises (dont Microsoft et Starbucks) dirigé par l’Intercontinental Exchange (ICE), filiale de la Bourse de New York (NYSE).

C’est d’abord sur le blog Medium de Bakkt que l’on apprenait dans une publication de Kelly Loeffler – CEO de Bakkt – que la société s’adjoignait les services d’Adam White. Puis sur le compte Twitter de Bakkt :

https://twitter.com/Bakkt/status/1051823645889302528

D’après Kelly Loeffler :

« Bâtir une équipe talentueuse chez Bakkt est essentiel pour concrétiser notre vision, qui consiste à créer un écosystème d’actifs numériques révolutionnaire. C’est pourquoi je suis ravi d’annoncer que nous accueillerons Adam White au poste de chef de l’exploitation (COO) en novembre ».

Bakkt : un mastodonte attendu par les institutionnels ?

Dans une interview d’Adam White donnée auprès du magazine Fortune, le journaliste commence par rappeler que, dans la guerre entre les anciennes institutions financières – représentées par Bakkt – et les nouveaux géants issus des cryptomonnaies (comme Coinbase ou Binance), les premiers vont avoir un avantage.

En effet, il sera plus facile pour elles de fournir ce dont Wall Street a besoin : du trading sur des bourses réglementées par le gouvernement fédéral, ainsi que des services de garde pour les actifs numériques.

« En 2017, j’ai vu un grand virage s’opérer (…) L’intérêt pour Bitcoin et d’autres (crypto)monnaies a commencé à changer, passant de la vente aux particuliers à celle aux institutionnels. Mais le niveau d’infrastructure des sites de trading existants n’a souvent pas répondu à leurs attentes. C’est la raison pour laquelle ils attendent sur la ligne de touche. (..) Et c’est la raison pour laquelle j’ai rejoint Bakkt ».

Pour Adam White, les institutions sont plus affamées que jamais, malgré l’apparent désintérêt de ce marché baissier :

« Trop souvent, le public s’intéresse seulement au prix et à la taille du marché pour déterminer les progrès réalisés dans les monnaies numériques ».

Alors qu’en réalité :

« Le marché des cryptomonnaies suit sa propre voie. Nous voyons des marchés haussiers et baissiers (…), mais ce qui compte, c’est que le nombre de transactions quotidiennes pour toutes les cryptomonnaies augmente année après année. Et nous voyons également l’introduction de nouveaux protocoles, qui rendent les cryptomonnaies beaucoup plus faciles à utiliser », comme le réseau Liquid, qu’il cite, et dont nous vous avions parlé récemment.

Quand on voit l’intérêt patent des puissances d’argent pour le secteur des cryptoactifs, et les enjeux colossaux qu’ils cachent, on se dit que le prochain marché haussier sur les cryptos – s’il a lieu – fera ressembler celui de 2017 pour celui de 2013. Autrement dit, la dernière bulle pourrait bien être mineure si la suivante est portée par les acteurs institutionnels.

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Sources : Medium ; Fortune ; CoinTelegraph ; CCN || Image from Shutterstock

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.