KYC : 68% des exchanges ne respectent pas les normes

Collectionnez les articles du JDC en NFT

Collecter cet article

Précédemment cité dans l’article Partenariat entre LexisNexis & Blockbid – JournalduCoin.com, les formalités KYC et AML sont dans la ligne de mire des régulateurs internationaux. Il apparaît cependant que seul 32 % des exchanges de cryptos répondent aux normes directives. C’est une étude de la compagnie P.A.I.D en partenariat avec Mitek, un fournisseur de technologie pour la vérification d’identité, qui avance ce faible ratio.

L’obligatoire procédure KYC

Le principal objectif des normes KYC est de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Les cryptomonnaies sont connues pour être des moyens de paiement contournant certaines formalités légales ; mais les sociétés actives dans ce domaine telles que les portefeuilles Bitcoin ou les plateformes de change sont tenues de respecter les règles pour pouvoir continuer à opérer.

En décembre dernier, la Commission économique et monétaire du Parlement européen avait ordonné que les sociétés cryptos devaient relever l’identité de leurs clients dans un délai de 18 mois après l’ouverture de leurs comptes. Il en va de même pour nos voisins outre-Atlantique, même si une certaine confusion règne actuellement autour de ce sujet. Quelques mois auparavant aux Etats-Unis, Coinbase avait été obligé de fournir une liste de clients ayant engendré d’importants bénéfices via les cryptomonnaies pour que ces derniers soient taxés par le fisc.

Etats-Unis-Europe

La défaillance de 68% des acteurs européens et américains

L’étude en question, recensant au total 25 compagnies américaines et européennes, a permis de montrer que 17 d’entre elles n’appliquent pas les normes de conformité ; en effet, seul une banale adresse mail et un numéro de téléphone mobile sont nécessaires.

« Les portefeuilles de cryptomonnaies ainsi que les exchanges voudraient bénéficier de la même confiance que les services financiers traditionnels ; mais avant que cela n’arrive ces derniers doivent se défaire de leurs réputations au caractère douteux et opaque et s’élever au rang de citoyen économique modèle » John Devlin, analyste chez P.A.ID Strategies.

L’arrivée prochaine de la 5ème directive

Rappelons ici que la récente entrée en vigueur de la 5ème directive pour la Lutte Contre le Blanchiment pourrait venir bouleverser ce secteur actuellement en plein développement. Cette directive continue dans la lignée de la 4ème mais accentue entre autre le fait que tous les pays membres doivent avoir un registre centralisé des comptes bancaires nationaux et un système de récupération de ces données.

Un des points majeurs de cette 5ème directive est que les plateformes d’échange de devises numériques, mais aussi les détenteurs de portefeuilles Bitcoins, sont tenus de fournir les documents adéquats pour passer le contrôle rigoureux mis en place. Approuvée en Avril 2018, elle ne sera applicable qu’en 2019. Espérons pour ces entreprises que d’ici là, ce maigre ratio sera revu à la hausse.

Sources : Reuters ; FinanceMagnates ; PwC || images from Shutterstock

Jean-Armand Figeac

Jean-Armand est basé à Zürich et travaille depuis 2018 comme Consultant Blockchain pour l’entreprise phare du marché suisse des télécommunications . Son parcours dans la Fintech a débuté en 2016 comme analyste risque de crédit au sein d’une start-up Zurichoise. Il a oeuvré de nombreuses années pour diverses entreprises internationales de renom, des PME et TPME sur trois continents durant ces dix dernières années. Diplômé d’un Master en Banque et Finance de l'Université de Lucerne, Jean-Armand passe la majeure partie de son temps libre à perfectionner ses connaissances dans les langues étrangères telles que le russe, le swahili, l’arabe et l’allemand.

Commentaires

Votre email ne sera pas publié. En publiant un commentaire, vous acceptez notre politique de confidentialité.


Recevez un condensé d'information chaque jour