Faillite FTX : la vente de LedgerX autorisée par le juge
Vendre les bijoux de famille – Dans le cadre d’une faillite d’entreprise aux États-Unis, l’administrateur nommé par le tribunal – et appelé Trustee – a pour mission principale d’essayer de rembourser les créanciers de ladite société. Pour ce faire, il est possible de solder différents actifs de la société ou de se séparer de filiales toujours rentables afin de faire rentrer de l’argent frais dans les caisses. On apprend aujourd’hui que Ledger X, la bourse de contrats à terme qui appartenait à FTX, devrait finalement être vendue dans ce cadre-là. À qui ? Combien ? Réponses à suivre.
Le juge du Delaware dit oui à la vente de Ledger X à M7 Holdings
Le 4 mai dernier, lors d’une audience dans l’affaire, le juge John Dorsey a donc approuvé une requête des administrateurs. Le tribunal des faillites du district du Delaware autorise donc la vente de Ledger X à une filiale de Miami International Holdings. M7 Holding, la filiale en question, va ainsi devenir propriétaire de la bourse de contrats à terme et d’option qui appartenait à FTX pour la somme de 50 millions de dollars. Ce chiffre vient des représentants de FTX mais le tribunal ne l’a pas encore confirmé.
Malgré la présence d’autres repreneurs potentiels comme OKC USA Holding, l’audience se serait déroulée de façon satisfaisante. Si on en croit les déclarations du juge Dorsey, l’ensemble des pièces et des déclarations ont permis d’aller plus vite que prévu. Celui-ci aurait même déclaré : « Eh bien, c’était facile ! ». À croire qu’il s’était préparé à des complications… il faut dire qu’elles ne manquent pas dans ce dossier.
L’affaire FTX avance, mais elle est loin d’être terminée
En effet, la justice a fort à faire dans ce genre de procédure où les administrateurs, les clients lésés, les créanciers et même la presse ont tous des demandes parfois contradictoires. Faut-il, par exemple, rendre publique la liste des clients comme le demandent les médias au nom de la liberté de la presse ? Ou, au contraire, la garder secrète pour protéger les utilisateurs de diverses attaques potentielles ? Les deux assertions se justifient et le juge devra trancher à moyen terme entre ces deux logiques. De même, les questions sur les implications de certaines célébrités qui ont fait de la publicité pour la plateforme demandent des réponses claires alors que la loi ne l’est pas vraiment.
Enfin, du côté des utilisateurs floués, la procédure aussi prend forcément beaucoup trop de temps. D’ailleurs, en fonction du moment où le compte a été ouvert ou du pays où le client se trouve, les formalités à remplir ne sont pas exactement les mêmes. C’est pour cela que des groupes d’entraide se sont formés, comme celui des clients français à retrouver ici. En pendant ce temps-là, en Californie, Sam Bankman-Fried attend – tranquillement – son procès prévu pour le mois d’octobre au domicile de ses parents.
Certains espèrent que son témoignage devant le tribunal apportera enfin les réponses aux questions que tout le monde se pose. Mais cela ne résoudra pas l’ensemble des problèmes posés par la faillite de celle qui fut la deuxième plateforme crypto du monde. En attendant cet éventuel moment de vérité judiciaire, le paysage crypto mondial continue d’évoluer au gré des régulations programmées et des annonces publiques. Dernièrement, c’est Coinbase qui a décidé de créer une filiale hors États-Unis pour s’extraire de l’incertitude règlementaire de Washington.
En crypto, ne faites pas l’économie de la prudence ! Ainsi, pour conserver vos avoirs cryptographiques à l’abri, la meilleure solution est encore un wallet hardware personnel. Chez Ledger, il y en a pour tous les profils et toutes les cryptos. N’attendez pas pour mettre vos capitaux en sécurité (lien commercial) !