FTX et BlockFi : la justice américaine met la main sur les 450 millions de $ d’actions Robinhood
Trois hommes et un butin – Les faillites successives de FTX puis de BlockFi ont donné naissance à un dossier juridico-financier hors norme. Les ramifications internationales et les intrications entre les parties prenantes sont tellement complexes que même les avocats et la justice ont besoin de temps avant de statuer. Dans cette affaire, 56 millions d’actions de Robinhood Markets, Inc. sont en balance entre trois entités qui se les disputent : l’entreprise BlockFi en faillite, les créanciers de FTX et Sam Bankman-Fried indirectement. Le Département de la Justice serait en train de saisir ces 450 millions de dollars en attendant de savoir à qui ils reviennent. Plongée dans les méandres de la finance internationale…
FTX, BlockFi et Bankman-Fried : Imbroglio juridico-financier autour de Robinhood
Pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce dossier tentaculaire, il convient de revenir quelques mois en arrière. À cette époque-là, FTX est une entreprise florissante et Sam Bankman-Fried encore un petit génie de la finance. BlockFi est une société spécialisée dans les prêts de crypto avec collatéral. Et, justement, elle en accorde un à une entreprise nommée Emergent Fidelity Technologies. Cette entité étant contrôlée à 90 % par SBF, alors toujours CEO de FTX. En guise de garantie, cette société s’engage dans un calendrier de paiement qui comprend les fameux 450 millions de dollars d’actions de Robinhood, à ce moment-là en sa possession.
Donc une entreprise détenue par SBF doit de l’argent à BlockFi sous la forme de 56 millions d’actions de classe A de Robinhood. Problème ? Quand FTX fait faillite, la justice cherche à récupérer de l’argent partout où c’est possible, y compris chez Emergent Fidelity Technologies. Mais, quand ensuite BlockFi fait également faillite, ses équipes exigent le remboursement des dettes contractées, dont le fameux collatéral en actions Robinhood.
Le Département de la Justice américaine prend finalement une décision
Mais comme rien n’est jamais simple, la société Emergent Fidelity Technologies est enregistrée à Antigua-et-Barbuda. Et suite à l’effondrement de FTX, elle est elle-même sous le coup d’une procédure de faillite sur place. Nous voilà donc au cœur d’un sac de nœuds juridique avec de multiples procédures en cours qui exigent toutes un examen approfondi. Ces 56 millions d’actions étaient jusqu’à présent bloquées auprès de la société de courtage ED&F Man Capital Markets sur demande du Tribunal.
Finalement, c’est lors d’une audience cette semaine dans le cadre de l’affaire FTX, qu’un avocat a demandé à la cour du Delaware de saisir ces fonds. Seth Shapiro, avocat principal du ministère de la Justice, a précisé que ces actions étaient également en balance dans la faillite de BlokFi. Mais auprès du Tribunal du New jersey ! La finalité est d’empêcher que ce pactole soit utilisé pour rembourser des créanciers dans le dossier FTX ou BlockFi ou Emergent Fidelity Technologies. Ce sera à la justice de décider à qui il reviendra en priorité.
« Les biens saisis feront l’objet de futures procédures pénales ou civiles » a déclaré ce même avocat. On en saura probablement plus lors des audiences prévues les 13 et 20 janvier. La justice aura bien du travail pour déterminer à qui appartiennent ces 56 millions d’actions. Mais nul doute que les parties prenantes auront des arguments convaincants pour étayer leurs revendications. La justice a décidément fort à faire dans ces dossiers de faillite où des utilisateurs désœuvrés demandent réparation. Le tout sous les yeux effarés des médias et de l’opinion publique. Probablement, un pas de plus vers une régulation plus stricte du secteur que certains appellent de leurs vœux.
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