Catastrophe FTX : l’Australie pointe du doigt les discours douteux de Sam Bankman-Fried
Des doutes fondés – Des propos de Sam Bankman-Fried auraient suscité des inquiétudes envers FTX chez le régulateur australien, qui aurait alors mené des enquêtes sur la bourse crypto, huit mois avant sa faillite.
FTX en Australie : retour sur le discours inquiétant de Sam Bankman-Fried
Selon des documents que le média Guardian Australia a obtenus, la Commission australienne des valeurs mobilières et des investissements (ASIC) aurait nourri des inquiétudes quant aux opérations de FTX dans le pays, huit mois avant l’effondrement de la bourse crypto.
Les craintes au sein l’agence auraient émergé à partir du mois de mars de l’année dernière, après la publication de l’article de l’Australian Financial Review qui rapportait les propos de Sam Bankman-Fried, lors du lancement de la branche australienne de FTX.
L’ancien PDG de la bourse crypto avait alors affirmé que la société permettait aux traders d’acheter des cryptomonnaies via des prêts sur marge, qui peuvent atteindre jusqu’à vingt fois leurs investissements. Guardian Australia indique qu’un analyste au sein de l’ASIC aurait alors écrit, qu’il aimerait « savoir qui les conseille ».
La chasse aux documents pour justifier une licence réglementaire
Avec ces craintes croissantes sur FTX, un responsable de la division de la conduite des marchés aurait voulu creuser un peu plus sur la bourse crypto, en recherchant les preuves commerciales que la société devait fournir à l’ASIC pour sa demande de licence de services financiers australienne (AFSL).
Toutefois, cette recherche se serait révélée infructueuse, car ces documents n’auraient pas été disponibles, vu que FTX avait obtenu la licence via le rachat de l’institution financière IFS Markets en décembre 2021.
En d’autres termes, le régulateur n’aurait pas eu en sa possession les documents qui devaient prouver le sérieux de la bourse crypto, alors que les utilisateurs de la plateforme pouvaient se sentir, à tort, en sécurité, en estimant que FTX était fortement réglementé en Australie, car il disposait d’une licence AFSL.
Pour autant, en constatant l’absence de ces documents, le régulateur ne serait pas resté les bras croisés. Il aurait émis un avis s912C, pour exiger que FTX fournisse à l’agence, les documents qui permettraient à la commission d’évaluer si la bourse crypto remplissait, ou non, les conditions pour détenir cette licence réglementaire.
Des inquiétudes toujours présentes à la veille de l’effondrement de FTX
Entre le moment où les inquiétudes concernant FTX sont apparues au sein de l’ASIC et la mise sous administration de sa branche australienne en novembre, le régulateur aurait émis trois notifications à la bourse crypto. Néanmoins, le contenu de ces messages ainsi que les réponses de FTX n’ont pas été divulgués.
En outre, trois autres documents prouveraient que la commission australienne des valeurs mobilières et des investissements continuaient d’avoir des craintes à l’encontre de FTX, à la veille de la faillite de la bourse crypto.
Au mois d’octobre, le régulateur aurait envoyé deux courriels intitulés « FTX Australia Pty Ltd – résumé des préoccupations actuelles » à l’entreprise. Et un document daté du 11 novembre, soit à quelques heures de la chute de FTX, indiquerait que l’agence a placé la société sous « activité de surveillance » depuis le mois de mars.
La chute de FTX aurait fait près de 30 000 victimes en Australie. L’effondrement de la bourse crypto a confirmé les craintes du régulateur. Bien que l’ASIC ait mis FTX sous surveillance dès l’émergence des premières craintes, toute cette affaire révèle quand même des failles du système, que des entreprises peu scrupuleuses peuvent exploiter au détriment de la sécurité des investisseurs.
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