Deux pirates volent 17 millions $ de cryptos : 59 ans de prison
Les autorités américaines ont mis en accusation deux pirates d’origine russe. Ces derniers auraient dérobé 17 millions de dollars en diverses cryptomonnaies grâce à un ingénieux système.
Le département du Trésor des États-Unis a sanctionné Danil Potekhin et Dmitirii Karasavidi, deux hackers russes. Une arnaque sophistiquée leur aurait permis de subtiliser 17 millions de dollars à plusieurs utilisateurs des plateformes Binance, Poloniex et Gemini.
Les fonds ont été dérobés en bitcoin et en ether. Tout d’abord, les deux comparses ont créé des sites frauduleux, semblables à ceux des plateformes de change sus-citées. Grâce à cette bonne vieille technique du phishing, ou hameçonnage en bon français, ils ont pu accéder aux identifiants et mots de passes des utilisateurs dupés.
D’après les autorités étasuniennes, ils auraient dérobé :
- 10 millions de dollars auprès de 142 victimes sur Binance;
- 5,24 millions de dollars à 158 utilisateurs de Poloniex ;
- Et 1,17 million de dollars à 42 clients de Gemini.
Un beau butin que les hackers ont ensuite tenté de blanchir sur les plateformes en question, en créant de nombreux comptes intermédiaires.
Les victimes n’étaient pas toutes de grosses baleines. L’une d’entre elle a déclaré avoir pensé au suicide suite à ce vol. Une autre prétend que les fonds auraient servi à payer le traitement médical de sa fille de trois ans. Il s’agit peut-être d’une technique pour amadouer l’United States Secret Service – qui aurait retrouvé une bonne partie des fonds. Quoiqu’il en soit, se faire dérober ses cryptomonnaies est toujours très douloureux.
Ils se seraient également livrés à diverses tactiques de manipulation de marché. Sur Poloniex, les pirates auraient artificiellement gonflé le prix du token GAS grâce à la technique du spoofing. En plaçant de faux ordres d’achat pour faire monter le cours, ils ont ensuite converti les GAS en ethers et transféré les fonds sur Bitfinex.
Les multiples comptes utilisés pour brouiller les pistes n’ont pas suffit. Ils doivent désormais rendre des comptes au Department of Justice, et risquent 59 ans de prison.