Coinbase : les frais rapportent 2 milliards de dollars à « l’anti-licorne » crypto
Coinbase est une des plateformes d’achat de cryptomonnaies les plus largement utilisées. Son CEO Brian Armstrong a annoncé que l’entreprise avait généré 2 milliards de dollars grâce aux frais que la plateforme prélève, depuis sa création en 2012.
La poule aux œufs d’or
C’est lors du sommet Vanity Fair’s New Establishment de Los Angeles que M. Armstrong a donné une information sur l’état de santé de son entreprise : cette dernière aurait récolté près de 2 milliards de dollars en frais de transactions depuis 2012. Il aura cependant fallu attendre 2017 pour que la compagnie soit rentable.
Concernant la gestion des profits dégagés, le PDG du mastodonte Coinbase a déclaré qu’ils étaient majoritairement réinjectés afin de soutenir l’innovation :
« La plupart de ces profits sont réinvestis dans l’entreprise pour créer de nouveaux produits. Je nous vois comme la licorne anti-unicorne (…) Je veux que Coinbase soit une entreprise innovante et reproductible. »
Rappelons que Coinbase a de multiples activités, allant bien au delà du simple listing d’altcoins : l’entreprise s’est diversifiée, en s’engageant dans la gestion déléguée de bitcoins appartenant à des institutionnels ou encore en réalisant des investissements auprès de startups de la désormais célèbre galaxie Coinbase (comme Neutrino).
Armstrong en désaccord avec les régulateurs
Le sujet de Libra et de ses déboires avec les régulateurs a également été abordé. À ce propos, Brian Armstrong a affiché son incompréhension relative des réactions des législateurs américains concernant Libra.
« Il y a beaucoup de gens qui ne sont pas bancarisés dans le monde, qui sont sous-bancarisés (…) Mon espoir est que les États-Unis adoptent ce genre d’innovation, même si elle vient d’une entreprise comme Facebook. »
Selon M. Armstrong, les pressions exercées par certains élus à l’encontre de dirigeants affiliés à l’Association Libra vont tout simplement à l’encontre des intérêts américains.
Pour rappel, Coinbase fait partie de l’Association Libra, il semble donc naturel que Brian Armstrong prenne la défense du projet. Pour autant, cet argument de la « bancarisation des sous-bancarisés » est régulièrement remis en question par les autorités américaines : pas plus tard qu’hier, le PDG de Facebook Mark Zuckerberg tentait de défendre Libra face à des élus américains pour le moins remontés.