Faillite BlockFi : Le secret ne tient plus qu’à un fil
Restez secret le plus longtemps possible – D’une affaire à l’autre, on assiste aux mêmes types de procédures. Alors que dans le cas FTX, on vient tout juste de statuer sur ce point précis, du côté de BlockFi, la décision est toujours en ballotage. De quoi s’agit-il ? De la divulgation, ou non, de la liste des clients. En effet, dans le cadre du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, il est très commun que l’ensemble des créanciers, donc des anciens clients, mais aussi des investisseurs, soit rendu public. Et justement, les créanciers de BlockFi viennent de demander au juge de ne pas le faire. Direction le New Jersey pour faire le point.
Des créanciers qui ont les mêmes demandes que ceux de FTX
Dans la procédure concernant FTX, une décision à ce sujet a été rendue le 11 janvier. Le juge a décidé de garder secret la liste des clients pendant trois mois. Les créanciers, eux, en demandaient 6. Les raisons invoquées par la justice furent de deux ordres : la sécurité des plaignants et la préservation de la valeur de l’entreprise.
En effet, dans ce genre d’affaire, la liste se retrouve immédiatement sur les réseaux sociaux et tout le monde se retrouve exposé. On se rappelle de Celsius dont les noms des clients et les montants déposés avaient fait le tour du web pendant plusieurs semaines. Ces informations avaient du coup déclenché une vague de panique chez les utilisateurs qui se retrouvaient sous le feu des arnaqueurs de tous poils, tout content de cette mine de données inespérée.
La justice et les médias : même combat dans l’affaire BlockFi !
Mais en plus de la sécurité des clients, déjà floués par la faillite faut-il le rappeler, il s’agit aussi de préserver la santé financière de l’entreprise en faillite. Car la mission de l’administrateur désigné par la justice, appelé le Trustee, est de valoriser au maximum les actifs de la société dont il doit liquider la dette. Et dans ce cas-là, il y a un préjudice. Pour pouvoir éventuellement revendre une société, il convient de protéger la valeur de la clientèle et donc de préserver ses intérêts. D’où la volonté des créanciers de BlockFi de maintenir secrète cette fameuse liste.
Toutefois, d’autres dynamiques sont aussi à l’œuvre dans ces procédures. À commencer par la justice américaine qui souhaite un maximum de transparence. Andrew Vara, un de ses responsables dans ce dossier, a fait la déclaration suivante lors de la dernière audience :
« La divulgation est une prémisse de base du droit de la faillite et elle est tout à fait nécessaire. »
Et la justice se trouve dans ce cas précis de faillite une alliée de circonstance qui est la presse. Cette dernière pousse de toutes ses forces pour une transparence qui fera bien sûr ses gros titres. Dans l’affaire FTX, le Wall Street Journal, le New York Times, Bloomberg et le Financial Times ont même plaidé en ce sens.
Le tribunal américain des faillites du New Jersey, représenté par l’honorable juge Michael B. Kaplan, a donc renvoyé tout le monde au 17 janvier. D’ici là, il prendra le temps d’étudier les arguments de toutes les parties avant de rendre sa décision. Mais dans ce genre de procédure, la transparence est souvent la norme, donc tout ce que peuvent espérer les clients de BlockFi est probablement un délai de la divulgation. C’est exactement ce que viennent d’obtenir les clients malheureux de FTX.
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