Binance suspend ses produits dérivés crypto en Espagne
Montrer patte blanche aux régulateurs – Le géant de la cryptomonnaie a décidé de se soumettre à toutes les régulations possibles pour étendre son empire commercial aux quatre coins du monde. Dernièrement c’est en Europe que la société a posé ses valises pour négocier avec les autorités locales. La France vient de lui octroyer son fameux PSAN et l’Espagne est en passe de le faire. Mais en attendant la décision finale, Binance fait montre de bonne volonté et suspend ses activités de produits dérivés au pays de Cervantès. On fait le point sur la situation.
Plus de produits dérivés sur les cryptomonnaies en attendant l’autorisation
En Espagne, pour vendre des cryptomonnaies et faire de la publicité pour vos produits, vous devez obtenir le Certificat de Garantie de la Banque d’Espagne. En attendant l’obtention de ce précieux sésame, votre société sera placé sur la « liste grise » de La Commission Nationale du Marché des Valeurs Mobilières (CNMV). C’est la cas de la multinationale de Changpeng Zhao (CZ) qui patiente gentiment en attendant son tour.
Pour ne pas offenser la vénérable CNMV, Binance a préféré retirer de la version espagnole de la plateforme tous ses services relatifs aux produits dérivés. Bien sûr, il est toujours possible pour un Espagnol lambda d’acheter ou de vendre sur le marché du jour l’ensemble des cryptomonnaies. Ce respect strict des décisions règlementaires de la part de l’exchange est à mettre en perspective avec tous les efforts effectués depuis des mois pour se plier aux exigences nationales. CZ le résume ainsi :
« Nous voulons être licenciés partout. À partir de maintenant, nous allons être une institution financière. »
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Binance veut être le bon élève de la classe
Binance veut rejoindre certaines bourses de cryptomonnaies comme Bit2Me ou BitBase. Celles-ci ont déjà obtenu le feu vert de la Banque d’Espagne. Ceci implique la reconnaissance officielle que « la plateforme est conforme à la réglementation. Notamment en matière de prévention du blanchiment d’argent ainsi qu’aux exigences d’intégrité commerciale et professionnelle qui s’imposent à toutes les entités de crédit ». Dixit la Banque d’Espagne.
Alberto Ortiz, le responsable de Binance dans le pays souhaite même devenir un exemple à suivre :
« Avec notre adhésion au registre de la Banque d’Espagne, nous espérons encourager d’autres entreprises à faire de même. »
L’offensive en Europe est réelle de la part de CZ et de ses équipes. En France, lors du Paris Blockchain Week Summit 2022, Binance s’est engagé à investir 100 millions dans un incubateur de start-up. De plus, l’ancienne avocate générale adjointe de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) Stéphanie Cabossioras a été débauchée et travaille désormais pour l’exchange. Ceci pour – probablement – simplifier les démarches en Europe et mieux les appréhender.
Reste à savoir ce que les autorités espagnoles vont décider. Elles pourraient s’inspirer de ce que les Français ont fait, à savoir reconnaître Binance comme un opérateur officiel. Ou au contraire, exiger toujours plus de garanties comme la Financial Conduct Authority (FCA) au Royaume-Uni. Les mastodontes de la crypto disputent une partie de Risk géante et Binance est en passe de conquérir l’Europe.
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