Binance une entreprise d’Etat chinoise ? Réponse cinglante de CZ

Pris entre deux feux – La plateforme de cryptomonnaie Binance est le leader mondial de son domaine et forcément cela attire convoitise et jalousie. Régulièrement critiqué pour son omnipotence et son impérialisme, Changpeng Zhao doit aussi faire face à une forme de sinophobie de la part des Européens et des Américains. Dans le même temps, il subit les affres de la censure chinoise qui ne lui fait aucun cadeau dans sa politique anti-crypto assumée. Visiblement agacé par trop d’articles mensongers à son égard et par des polémiques à répétition sur son entreprise, CZ a trempé sa plume dans le vitriol et a décidé de mettre les choses au clair. Morceaux choisis.

CZ et la Chine, une histoire compliquée

D’ordinaire plutôt mesuré dans les médias, le CEO de Binance a cette fois décidé de taper fort sur ses détracteurs et il vient de faire une mise au point noir sur blanc. Publié sur le blog de la plateforme hier, le document reprend son parcours personnel et celui de son entreprise afin de répondre de manière claire à la question de savoir s’il est à la tête d’une entreprise chinoise. Et tout commence en 1989, deux mois après les événements de la place Tian’anmen.

Ses parents, professeurs, sont obligés de fuir le pays et d’émigrer au Canada avec leur fils âgé de 12 ans : Changpeng Zhao. La famille obtiendra rapidement un passeport canadien et il y fera de brillantes études. Quelques années plus tard, diplômé, il retourne en Chine. Plus précisément à Shanghai pour fonder une entreprise avec cinq autres expatriés. Elle sera considérée comme une « entreprise étrangère à propriété exclusive » car « aucun d’entre nous n’était de nationalité chinoise« . Idem avec sa deuxième société, Bijie Tech, qui sera son premier pas dans la cryptomonnaie.

Changpeng Zhao ne supporte plus qu'on le ramène à ses origines chinoises. Et même chose pour son entreprise. Il le dit clairement dans cet article parut sur le blog de Binance hier, 1er septembre.
Changpeng Zhao, un citoyen canadien comme les autres

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Binance et les théories du complot : « Pendant que je te tiens, qui est Guangying Chen ? »

Et c’est à cette occasion qu’il embauchera Guangying Chen, une ressortissante chinoise qui gèrera le back office mais qui sera surtout la « caution chinoise » de l’entreprise pour les autorités. Et depuis, son nom est régulièrement déterré par des journalistes et par des détracteurs de Binance pour soi-disant prouver que Bijie Tech puis Binance sont à « la solde du gouvernement chinois« . Critiques émises par des occidentaux soupçonneux. Réponse définitive de CZ :

« Non, elle ne possède pas Binance et non, elle n’est pas un agent secret du gouvernement chinois. »

Place maintenant au morceaux de choix de cet article : Binance est-il oui ou non une entreprise chinoise ? Réponse en quelques lignes du principal intéressé :

«Non. Toute personne ayant une connaissance même rudimentaire du droit des sociétés ou du fonctionnement des entreprises comprendra ceci ! Binance n’a jamais été constituée en société en Chine. Nous ne fonctionnons pas non plus culturellement comme une entreprise chinoise. Nous avons des filiales dans de nombreux pays, dont la France, l’Espagne, l’Italie, les Émirats arabes unis et Bahreïn (pour n’en nommer que quelques-uns). Mais nous n’avons aucune entité juridique en Chine et nous n’avons pas l’intention de le faire

CZ ne veut plus être essentialisé à ses origines et le fait savoir

« Criminelle » pour les chinois et « trop chinoise » pour le reste du monde

Ironie de la situation, il faut quand même rappeler qu’en vigueur de la loi chinoise, l’ensemble des exchanges off-shores sont considérés comme des « entités criminelles » ! Alors que dans le même temps, « ses détracteurs en occident se plient en quatre pour le présenter comme une entreprise chinoise« . Et sous prétexte qu’il a « des employés chinois et qu’il est également d’origine chinoise, il serait forcément à la solde du gouvernement« . Insupportable pour celui qui tient à son indépendance mais surtout au respect de son travail et de ses employés.

D’ailleurs, il tirera sa dernière cartouche à destination de tous ceux – journalistes, bloggeurs, politiciens ou observateurs – qui tiennent à tout prix à rajouter à côté de son nom des précisions sur ces origines : « CEO sino-canadien », « né en Chine, éduqué au Canada« . Il leur dit simplement :

«Non, je suis un citoyen canadien. Point final. Le simple fait d’être d’origine chinoise ou d’avoir émigré de Chine ne devrait pas être une marque indélébile que l’on doit porter pour le reste de sa vie. Il ne devrait pas non plus donner aux gens la liberté de lancer des calomnies, de faire de fausses déclarations ou de remettre en question leur loyauté envers leur pays.»

Changpeng Zhao refuse d’être ramené en permanence à ses origines. Et il ne supporte plus les insinuations douteuses à propos de son entreprise. Cet article de blog a le mérite de mettre les choses au clair pour le patron de Binance. Pour tous ceux qui envisagent de se rendre à la Binance Blockchain Week pour rencontrer CZ en personne, vous savez maintenant quels sujets ont tendance à l’agacer.

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Ben Canton

Prof à la ville comme à la scène, vulgariser et expliquer c'est mon quotidien. Crypto-agnostique pratiquant, je cherche la lumière dans les ténèbres des internets en essayant d'éviter les querelles de chapelles ! En attendant la révélation, j'achète du Bitcoin pour mes enfants et je m'enthousiasme pour les projets à destination du grand public.