Binance au Nigéria : Tigran Gambaryan a quitté le pays et vole vers les USA
Enfin libre ! Après huit mois de détention dans la difficile prison de Kuje, en grande banlieue d’Abuja, Tigran Gambaryan a finalement quitté le Nigéria pendant la nuit parisienne et il vole actuellement vers les États-Unis. Pour le cadre de Binance, c’est la fin d’un cauchemar qui lui aura presque coûté la vie mais pour la plateforme ce n’est pas tout à fait la fin de l’histoire car la société fait toujours face à deux procédures pour blanchiment d’argent et évasion fiscale. Retour sur les réactions de la justice locale, de la famille de M. Gambaryan et sur celle du grand patron de Binance, évidemment soulagé.
La justice du Nigéria a finalement donné raison au cadre de Binance
Comme on l’avait annoncé le 23 octobre dernier, la justice du Nigéria était bien sur le point de libérer Tigran Gambaryan pour des raisons médicales et selon un porte-parole de la famille du cadre de Binance interrogé par la presse américaine : « il est dans les airs ! ». Voici une très bonne nouvelle pour le responsable de la conformité de l’exchange qui devrait atterrir dans les heures qui viennent aux Etats-Unis où il pourra recevoir les soins médicaux dont il a besoin. Sa famille a rapporté ces derniers mois qu’il souffrait de violentes crises de paludisme, d’une pneumonie et de diverses affections liées à ses conditions de détention.
Pour son épouse, c’est le soulagement qui domine ce matin comme elle l’a déclaré à la presse :
« C’est un immense soulagement que ce jour soit enfin arrivé. Les huit derniers mois ont été un cauchemar éveillé. Je remercie d’ailleurs le gouvernement des États-Unis pour ses efforts afin d’obtenir la libération de mon mari. »
Yuki Gambaryan à propos de la libération de son mari- Source : Coindesk
Même si les détails de sa libération ne sont pas encore tout à fait connus, on sait que la diplomatie américaine œuvre dans l’ombre depuis des mois pour obtenir la libération de M. Gambaryan et que manifestement ses efforts ont été payants. Pour Jake Sullivan, conseiller à la Sécurité nationale, il a été libéré « pour des raisons humanitaires et il est de retour aux Etats-Unis pour recevoir des soins médicaux ».
Après 8 mois de détention, c’est le soulagement dans le camp de Tigran Gambaryan
Du côté de la justice du Nigéria on avance une autre raison à sa libération, même si on reconnait à mots couverts certaines pressions internationales :
« Le gouvernement a examiné l’affaire et, compte tenu du fait que le deuxième défendeur (M. Gambaryan) est un employé du premier défendeur (Binance Holdings Limited), dont le statut dans l’affaire a plus d’impact que celui du deuxième défendeur, et compte tenu également de certaines raisons internationales et diplomatiques, l’État cherche à mettre fin à l’affaire contre le deuxième défendeur. »
Le procureur de la Commission nigériane des Crimes Economiques et Financiers – Source : Coindesk
On pourrait bien sûr rétorquer au procureur que tout ceci était connu depuis le début, mais manifestement la justice à ses raisons que la raison ignore ! En tous cas, Tigran Gambaryan est dehors et peu importe les atermoiements des magistrats nigérians, il est hors de danger et pourra désormais se soigner aux États-Unis. La dernière réaction attendue était celle du grand patron de Binance, Richard teng, et il lui aussi salué la libération de son employé :
« Nous sommes profondément soulagés et reconnaissants que Tigran Gambaryan ait finalement été libéré après avoir subi près de huit mois de détention au Nigeria. »
Richard Teng à propos de la libération de Tigran Gambaryan – Source : Coindesk
Fin de l’épisode pour le cadre de Binance mais quelle épopée quand même pour celui qui était arrivé dans le pays pour répondre aux questions de la justice et qui a passé huit mois en prison ! On ne sait pas s’il aura le droit de s’exprimer mais on est quand même très curieux d’avoir son point de vue sur toute cette affaire. En attendant, le cas Binance n’est toujours pas réglé au Nigéria et on se demande bien qui voudra maintenant se rendre dans le pays pour représenter l’entreprise.