Changement d’avis rapide – Si les Bahamas sont des îles paradisiaques à bien des titres (fiscaux, notamment), les conditions de détention de Sam Bankman-Fried ont manifestement dû sembler trop rudes au fondateur de FTX. En effet, après avoir voulu contester son extradition vers les États-Unis, l’ex-CEO de la crypto-bourse déchue serait désormais pressé d’y aller.
L’ex-CEO de FTX préfère les prisons américaines à celles des Bahamas
Sam Bankman-Fried (SBF) avait précédemment fait jouer son droit de contester l’extradition demandée par les États-Unis, où il est très attendu par la justice. Notamment pour des accusations de fraudes contre ses clients, ainsi que du blanchiment d’argent (8 chefs d’accusations en tout).
Mais depuis ce lundi 19 décembre 2022, l’ex-patron de FTX serait finalement d’accord pour être extradé le plus vite possible vers les USA. C’est notamment une dépêche de Reuters qui nous l’apprend, d’après une source proche du dossier.
En effet, au moment où cet article sera publié, SBF devrait comparaître devant un tribunal des Bahamas. Cela afin de revenir sur sa décision précédente de contester son extradition.
Sam Bankman-Fried bientôt libéré sous caution ?
Et si Sam Bankman-Fried devait effectivement être extradé et jugé aux États-Unis, il pourrait y demander une liberté sous caution, dès sa première comparution. Même si les procureurs américains risquent de considérer que son risque de fuite est trop important pour le relâcher, SBF n’aurait rien à perdre. Surtout si les conditions carcérales du pénitencier de Fox Hill, aux Bahamas, sont aussi exécrables que décrites par certains.
« L’argent manquant [dans l’affaire FTX] donne aux procureurs des arguments solides pour dire qu’il risque de s’enfuir. (…) Je m’attends à ce que, si un juge accorde une libération provisoire, il impose des conditions très restrictives et onéreuses. »
Michael Weinstein, ancien procureur fédéral
Hé oui, rappelons qu’aux États-Unis, les riches accusés peuvent ressortir libres s’ils ont suffisamment d’argent pour payer leur caution. Et malheureusement, l’idée de généraliser ce système inégalitaire au possible commence à se répandre aussi dans l’Hexagone.
Les potentiels 1 million de créanciers que Sam Bankman-Fried a laissé sur le carreau avec FTX apprécieront sans doute très peu de le voir déjà libéré, alors que cela ne fait même pas une semaine qu’il a été arrêté. Heureusement, Damian Williams, le principal procureur fédéral de Manhattan, où SBF devrait être jugé s’il est rapatrié aux USA, considère la chute de l’empire FTX/Alameda comme l’une des « plus grandes fraudes financières » de l’histoire américaine. La libération sous caution n’est pas gagnée d’avance.
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