Corée du Sud : les exchanges de nouveau dans la tourmente
Peu de temps se passe en Corée du Sud sans que les régulateurs ne viennent superviser notre belle crypto sphère. Serait-ce toujours à tort ? Non, bien évidemment. Mais après que le statut juridique des cryptomonnaies dans le pays ne cesse d’être revu que les conditions générales d’utilisation – CGU – locales des exchanges soient rappelés à l’ordre, l’usage des données personnelles par les plateformes serait maintenant remis en question.
Violation de données personnelles
Deux comités de surveillance coréens (Korea Communications Commission – KCC – et la Korea Internet & Security Agency – KISA) ont annoncé une enquête conjointe sur le traitement des données personnelles utilisés par les exchanges. Cette nouvelle parue dans le quotidien Chosun ce lundi 2 juillet pourrait être mise en perspective avec les fameuses GDPR européennes implantées il y a à peine quelques semaines.
Ces deux organismes auront alors pour objectif d’enquêter sur les éventuelles et potentielles violations des droits de confidentialité des données par les opérateurs cryptos, mais aussi sur les usages de ces derniers via des tierces parties. Les tierces parties sont identifiées ici comme des applications pour smartphones (shopping app, applications pour les voyages, mais aussi des applications concernant l’immobilier). L’élément déclencheur de l’enquête semble être selon Chosun la préoccupation de certains utilisateurs ayant subi des incidents et des piratages successifs de leur portefeuille crypto.
L’enquête mettra en évidence les mesures de protection techniques et administratives destinées aux données personnelles des utilisateurs. Parmi ces mesures, seront alors inclus le contrôle d’accès aux données, le cryptage des données personnelles, les systèmes anti-effraction, et la protection contre les logiciels malveillants. Si ces faits s’avèrent véritablement commis par les exchanges, l’organisme pourra alors prendre des mesures administratives strictes et infliger de sévères amendes et des sanctions financières en cas d’infraction à la loi.
Huit exchanges dans le viseur
Le quotidien sud-coréen rapporte en outre que KCC va examiner huit compagnies actives dans les cryptos. Il semblerait que de nombreux utilisateurs se soient plaints de leurs services ; ces dites compagnies auraient ainsi violé la loi sur la protection des renseignements personnels de Corée établie en 2017 (Korea’s Personal Information Protection Act). Parmi les hacks notons que le comité de veille KISA, ainsi que d’autres agences, enquêtent actuellement sur les causes du piratage de quelques US $ 17 millions de Bithumb le mois dernier. Au cours du printemps, les autorités coréennes avaient déjà commencé à examiner de plus en plus d’exchanges coréens pour s’assurer que ces derniers respectaient les normes de lutte contre le blanchiment d’argent et se protégeaient contre tout type de fraude.
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Pas plus tard que cette semaine, la Commission coréenne des services financiers (Financial Services Commission – FSC) a publié un ensemble de lignes directrices sur les normes AML concernant les monnaies cryptos.
Sources : CoinTelegraph || Images from Shutterstock