Les Layers 2 d’Ethereum ont-ils réglé les problèmes de scalabilité ?
Il y a deux ans, quelques semaines après avoir finalisé sa transition au Proof of Stake, Ethereum a adopté une nouvelle feuille de route. Ainsi, cette nouvelle roadmap met les rollups et autres L2 au cœur de la scalabilité d’Ethereum. Désormais, les rollups se sont multipliés et semblent avoir tenu leur promesse de scalabilité.
Le problème de scalabilité d’Ethereum
Lancé en 2015, Ethereum est rapidement devenu l’une des blockchains majeures de l’écosystème. Cela est principalement due à l’implémentation du concept de smart contract, qui a permis l’essor d’une multitude d’applications.
Cependant, les 15 transactions par seconde que peut traiter le réseau ont rapidement poussé Ethereum dans ses limites techniques.
Dans un premier temps, les développeurs ont imaginé le sharding comme une solution aux problèmes de scalabilité. Toutefois, cette solution a par la suite été abandonnée au profit des layers 2 et plus particulièrement des rollups.
Depuis, Ethereum compte plus d’une soixantaine de rollups différents, qu’ils soient optimistic ou zero-knwoledge.
Les rollups assurent 14x le débit d’Ethereum
Face à l’essor des rollups sur Ethereum, nous sommes en droit de nous demander si cette stratégie est payante.
Selon les données de L2Beat, il semblerait que les L2 aient bel et bien amélioré la scalabilité d’Ethereum.
Ainsi, ces derniers permettent de traiter 246 transactions par seconde, soit près de 15 fois ce qu’est capable de traiter le L1 d’Ethereum.
Ce débit marque un record pour le réseau, qui avait précédemment été fixé à 183 transactions par seconde, le 2 avril dernier.
En tête, et loin devant, nous retrouvons le layer 3 Xai, qui a vu ses performances exploser depuis le 11 juin, jusqu’à atteindre plus de 100 transactions par seconde.
Il est suivi de Base, le L2 développé par Coinbase qui a connu l’un, si ce n’est l’essor le plus impressionnant de l’écosystème des L2. Ce dernier traite actuellement une trentaine de transactions par seconde.
Sur la troisième marche du podium, nous retrouvons Arbitrum, le premier L2 fort de ses 17 milliards de dollars de TVL. De son côté, Arbitrum peut traiter une vingtaine de transactions par seconde.
Malgré des performances remarquables, tous les layers 2 ne se valent pas en termes de sécurité. En effet, ces solutions disposent de degré de décentralisation différent, ce qui implique des degrés de sécurité différents. L’excellent site L2beat permet d’analyser la sécurité ainsi que les risques intrinsèques à chaque rollup.