Frais exorbitants sur le réseau Ethereum : Les coupables découverts
Les frais monstres font leur comeback – Après quelques semaines d’accalmie, les frais exorbitants sont de retour sur Ethereum (ETH). Pour certains, c’est l’incompréhension totale. Eh, oui ! Le hard fork London ne devait-il pas résoudre ce problème ? En réalité, la cause de la situation actuelle est tout à fait différente.
Une congestion qui commence à lasser
Cela n’est pas la première fois, cette année, que le réseau Ethereum fait face à une importante congestion durant plusieurs semaines. En effet, un trop grand nombre de transactions sont envoyées sur le réseau. Celui-ci peine donc à traiter leur intégralité. Dans les faits, la mempool, une sorte de file d’attente des transactions en attente de validation, s’allonge. Ainsi, les frais pour voir sa transaction validée dans un laps de temps acceptable explosent.
D’après les données d’Etherscan, une transaction classique coûte ainsi en moyenne 50 dollars pour être réalisée. De leur côté, les interactions avec des smart contracts, tel qu’un simple swap sur Uniswap, reviennent en moyenne à… 150 dollars.
Une fois de plus, cela rend le réseau Ethereum quasiment inutilisable pour les utilisateurs lambda, ne disposant pas d’un portefeuille important.
Un EIP 1559 pas assez efficace ?
Le 5 août dernier, le réseau Ethereum a subi une mise à jour de taille avec le déploiement du hard fork London. Ce hard fork tant attendu introduisait notamment l’EIP 1559, dont l’objectif était de modifier le système de frais du réseau. En outre, cette mise à jour a introduit également la destruction d’une partie des frais de transaction, appelée base fee.
Malgré une croyance assez répandue, aucune réduction des frais de transaction n’était à attendre de cet EIP. Cependant, une accalmie a pu être constatée, notamment grâce au doublement de la gas limit – la quantité de gas qui peut être utilisée dans un bloc.
Celle-ci est effectivement passée de 15 millions à 30 millions de gwei par bloc. Comme le rappelle le site officiel d’Ethereum, cette gas limit détermine le nombre de transactions qui peuvent être incluses dans un bloc, car « la quantité totale de gas dépensée pour toutes les transactions du bloc doit être inférieure à la limite de gas du bloc ».
Malheureusement, ce répit n’aura été que de courte durée et les blocs ont rapidement atteint des niveaux moyens de remplissage allant de 50 à 100 %. À qui la faute ? Aux NFT !
Les NFT : la nouvelle hantise d’Ethereum
L’écosystème NFT sur Ethereum est en pleine effervescence depuis maintenant plusieurs semaines.
En effet, Opensea, la place de vente des NFT la plus utilisée sur le réseau et à l’origine de 15 % du gas utilisé quotidiennement sur Ethereum. Au mois d’août, cette dernière a enregistré un volume record de 3,16 milliards de dollars, soit une augmentation de 1 112 % en comparaison avec le mois de juillet.
Une situation qui pourrait bien se reproduire au mois de septembre, celui-ci ayant déjà comptabilisé un volume de plus de 862 millions de dollars, lors de sa première semaine.
Au-delà du gas consommé par Opensea, chaque smart contract permettant de générer des NFT consomme aussi du gas. De ce fait, l’utilisation en gas engendrée par les NFT est bien supérieure aux 15 % du gas quotidien utilisé par OpenSea.
À titre d’exemple, le nouveau projet NFT du moment, « Loot (for adventurers) », consomme, à lui seul, plus de 2 % du gas total dépensé quotidiennement sur Ethereum.
Heureusement, les solutions de seconde couche, qui visent à déporter la charge hors de la blockchain principale d’Ethereum, continuent de se développer. Offchain Labs a, par exemple, annoncé le lancement de sa solution Arbitrum pour début septembre.
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