Ethereum : la gas limit augmentée de 20%, suite à de nombreux débats

Sur Ethereum, certains débats sont récurrents. Et parmi eux, celui de l’augmentation de la gas limit revient chaque année. Ainsi, début 2024, Vitalik Buterin se déclarait favorable à une augmentation de 33%, relançant le débat au sein de la communauté. Un an plus tard, il semblerait que les validateurs aient rejoint sa position. En effet, ils signalent massivement la volonté de rehausser cette limite.

Les points clés de cet article :
  • Vitalik Buterin a soutenu une augmentation de 33% de la gas limit sur Ethereum début 2024, relançant ainsi un débat crucial au sein de la communauté.

  • Les validateurs ont finalement adopté une augmentation de 20% de cette limite, passant la gas limit à 36 millions d’unités par bloc, marquant un changement significatif depuis 2021.


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Qu’est-ce que la gas limit sur Ethereum ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de revenir sur ce qu’est cette gas limit. En effet, il s’agit d’une composante centrale du fonctionnement d’Ethereum.

Vous l’aurez remarqué, lorsque vous utilisez Ethereum, que ce soit lors d’une transaction ou d’une interaction avec un smart contract, vous payez des frais de gas. Ainsi, ces frais de gas permettent de payer au réseau les ressources nécessaires à l’exécution de votre action dans l’Ethereum Virtual Machine (EVM). Ce mécanisme permet entre autres de s’assurer que des actions ne puissent pas tourner à l’infini et vampiriser l’ensemble des ressources du réseau. En effet, chaque action que vous réalisez est associée à du gas qui permet son exécution et qui permet aussi l’arrêt de celle-ci si l’intégralité du gas venait à être consommée.

De son côté, la limite de gas définit la quantité de gas qui peut être consommée au sein d’un bloc. Plus précisément, la somme totale de gas que toutes les transactions du bloc peuvent consommer.

Cela permet notamment de s’assurer que les blocs maintiennent une taille raisonnable. Une composante centrale pour la décentralisation, car plus les blocs sont gros, plus les ressources matérielles pour les traités sont importantes. De ce fait, cette limite permet également d’assurer que le processus de validation est accessible en termes de ressources informatiques, et par conséquent, accessible même pour des home-validateurs, à savoir si vous et moi décidons d’opérer un nœud validateur depuis chez nous.

Celle-ci a déjà augmenté de nombreuses fois depuis la création d’Ethereum et est actuellement fixée à 30 millions d’unités de gas par bloc.

Courbe de l'évolution de la gas limit sur Ethereum
Les différents niveaux de gas limit sur Ethereum – Source : Etherscan.

Les débats autour de cette limit de gas

Comme nous l’avons abordé en introduction, cette limite fait fréquemment débat au sein de la communauté. En effet, son augmentation permettrait d’améliorer les performances d’Ethereum.

Effectivement, le nombre de transactions qui peuvent être traitées dans un bloc est directement fonction de cette limite. Plus elle est haute, plus le bloc peut contenir de transactions. Par conséquent, cela permettrait d’augmenter la capacité de traitement d’Ethereum, et de fait, le nombre de transactions qu’il est possible de traiter par seconde.

Toutefois, comme nous l’avons également vu, celle-ci est au centre d’un équilibre complexe entre performance et décentralisation. En effet, si elle augmente, la taille des blocs augmente avec elle. Ainsi, les prérequis matériels pour opérer un nœud validateur augmentent eux aussi.

Et c’est là le cœur du débat sur cette limite : garder un équilibre entre décentralisation et performance.

Par exemple, lors de la prise de position de Buterin en faveur d’une augmentation début 2024, de nombreux acteurs du réseau ont pointé du doigt les risques que cela pourrait engendrer. C’est notamment le cas du développeur Marius Van Der Wijden qui identifiait alors plusieurs risques

  • augmentation du nombre de blocs non validés ;
  • croissance démesurée de la taille de la chaîne ;
  • augmentation de la latence du réseau ; 
  • augmentation des prérequis matériels.

Autant de remarques valides et partagées par une partie de la communauté.

La limite de gas augmentée de 20% par les validateurs

Finalement, il semblerait que les validateurs aient trouvé un terrain d’entente. En effet, ce sont eux qui choisissent la limite de gas pratiquée sur le réseau via leur nœud validateur.

Ainsi, ce mardi 4 février, les validateurs souhaitant une augmentation de cette limite sont devenus majoritaires sur le réseau, avec 51,8% des nœuds validateurs en faveur d’une limite supérieure à 30 millions de gas. Comme nous pouvons le voir sur les données compilées par gaslimit.pics, un changement de position semble s’être opéré chez les validateurs depuis le début de l’année. En effet, au début du mois de janvier, seuls 21,5% des validateurs indiquaient leur volonté de la voir augmenter.

Évolution de l'avis des validateurs sur une augmentation de la gas limit
La majorité des validateurs en faveur d’une augmentation de la gas limit.

Par conséquent, cette limite de gas sera augmentée automatiquement sur Ethereum. Et ce, pour la première fois depuis 2021 et le passage au Proof of Stake.

Selon les estimations, celle-ci devrait augmenter jusqu’à atteindre une nouvelle limite à 36 millions d’unité de gas par bloc, soit une augmentation de 20%.

Au moins, nous aurons une bonne nouvelle sur Ethereum cette semaine. En effet, le début de semaine aura été rude pour les détenteurs d’ETH qui ont vu son cours passer de 3 000$ à 2 500$ en l’espace de quelques heures.

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Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.