44 millions de smart contrats sur Ethereum – À quoi peuvent-ils bien servir ?
Des contrats intelligents à profusion – Ethereum a été la première blockchain à introduire la notion de smart contract. Ces contrats dits intelligents permettent d’ajouter une notion de programmabilité à la monnaie. Au fil du temps, ces derniers ont permis le développement de tout un écosystème financier alternatif, connu sous le nom de finance décentralisée.
44 millions de contrats sur Ethereum
Le 30 juillet dernier, nous fêtions les 7 ans du réseau Ethereum. À son lancement en 2015, Ethereum avait pour objectif de devenir « l’ordinateur mondial ». Grâce à son système de smart contract, celui-ci permet d’exécuter des programmes complexes de manière entièrement décentralisée.
L’écosystème de la finance décentralisée (DeFi), qui a émergé à la fin de l’année 2019, en est le parfait exemple.
Au total, ce sont plus de 44 millions de smart contracts qui ont été déployés sur le réseau Ethereum depuis son lancement.
L’ingénieur, @n4motto travaillant pour Electric Capital a utilisé des outils pour analyser le contenu de ces 44 millions de contrats, pour identifier leurs buts et les applications qu’ils représentent.
À quoi servent tous ces contrats ?
Mais alors, à quoi peuvent bien servir tous ces contrats ? Et bien, pour la plupart, ils ne servent strictement à rien.
Les contrats détruits
En effet, 50% de tous les contrats déployés sur Ethereum, soit 22 millions de contrats, sont des reliquats de smart contracts ayant été détruits. Ainsi, la plupart des contrats disposent d’une fonction appelée « self destruct » permettant, comme son nom l’indique, d’autodétruire le contrat.
« Les contrats peuvent être supprimés de la blockchain en appelant l’autodestruction. L’autodestruction envoie tout l’Ether restant stocké dans le contrat à une adresse désignée. »
Les « gas contracts »
Bien qu’une partie de ces contrats aient été détruits probablement, car ils étaient caducs, certains l’ont été pour économiser du précieux gas.
Effectivement, l’EVM peut rembourser du gas aux utilisateurs qui détruisent un contrat, incitant les développeurs à libérer de la place.
Ainsi, @n4motto estime qu’environ 10% des contrats encore déployés, soit près de 2 millions, ne sont en réalité que des « réserves de gas », en attente que leur propriétaire libère le gas pour l’utiliser. Ces derniers sont déployés par des développeurs lorsque le prix du gas est faible, pour pouvoir récupérer ce gas en temps d’envolée de son prix.
Les contrats de transits
Viennent ensuite les contrats de transit, qui représentent 50%, soit 22 millions de contrats actuellement déployés sur Ethereum.
Ces derniers sont majoritairement déployés par des plateformes d’échanges centralisées pour collecter les dépôts de leurs utilisateurs. L’adresse du contrat est communiquée à l’utilisateur, qui y enverra ses ETH ou ERC-20. Ces derniers seront ensuite disponibles sur le site de la plateforme d’échange.
Comme nous pouvons le voir, la plupart des contrats ne sont pas forcément liés aux applications décentralisées. Celles-ci représentent même une part relativement mince dans la masse de smart contracts déployés sur Ethereum.
De son côté, face à la baisse des frais, l’émission des jetons ETH est repassée dans une phase inflationniste. Une émission qui devrait retourner vers la déflation lorsque le réseau passera en Proof of Stake dans les mois à venir.
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