Diminution de l’usage illicite du Bitcoin

Pour les chefs d’État et les banquiers conservateurs, le Bitcoin est un outil au service de la criminalité. Ceux qui sont informés, savent que la plupart des transactions de Bitcoin sont faites à des fins légitimes. Il a toujours été difficile de le prouver, mais une nouvelle étude vient étayer cet argument. Le Bitcoin a atteint un pic de criminalité en 2014, qui n’a cessé de diminuer depuis.

Bitcoin : plus légitime que vous ne le pensez

La guerre et le crime organisé sont deux des éléments les plus indésirables de nos sociétés. Et pourtant, ils partagent tous deux un trait positif : ils sont générateurs de technologies. Sans la recherche militaire, nous n’aurions pas accès à des d’inventions comme la boîte de conserve, le micro-ondes ou le radar. Le chiffrement, Tor et bien sûr le Bitcoin, doivent leur utilisation aux parties plus sombres du Web. Une étude montre que l’usage illicite du Bitcoin est en baisse depuis 2014.

Cette affirmation est confirmée par une étude récente de l’Université de Sydney. Elle a constaté qu’un tiers des propriétaires de la monnaie numérique ont utilisé leur Bitcoins pour des activités illégales. L’auteur de l’étude affirme que 34 à 36 millions d’utilisateurs de Bitcoin ont illicitement envoyé ou reçu des bitcoins. Cependant, toutes les utilisations de bitcoins sur le Darknet ne sont pas à des fins illégales.

Qu’est-ce qu’une utilisation illégale ?

L’étude du Dr Foley ne définit pas clairement ce qui constitue une utilisation illégale. Est-ce que l’achat d’un gramme de cannabis avec des bitcoins est aussi nuisible que l’achat d’une arme à feu ou l’acquisition de ransomware ? Ces questions dépassent le cadre de l’étude de l’Université de Sydney.

Parmi des millions de transactions, il est impossible de déterminer à quelle fin une monnaie numérique a été utilisée. Il est effectivement possible de tracer les mouvements de bitcoins, sans possibilité de tracer leur utilisation finale. Le Dr Foley, a pourtant étudié la question en détail. En analysant le flux de bitcoins passant par les réseaux de commerce illicite connus, comme Silk Road et ses successeurs.

Les recherches du Dr Foley indiquent que l’usage illégal de Bitcoin a culminé en 2014 et qu’il est en baisse depuis lors. L’utilisation légitime, a augmenté de façon constante au cours des cinq dernières années et a dépassé les usages illégaux en 2016. Lorsque le Bitcoin est apparu, l’un des rares endroits où l’on pouvait l’utiliser était le marché Silk Road où il était possible de se procurer tous types de biens avec des bitcoins.
La plupart des premiers adeptes du Bitcoin en ont d’abord entendu parler grâce à Silk Road. Cette plateforme a mis le bitcoin en avant dans les médias traditionnels, mais a aussi participé à son association à la criminalité.
Six ans plus tard, le marché le plus connu du DeepWeb a été fermé par le FBI, mais le Bitcoin lui est toujours en plein essor.

L’administration américaine « très attentive » au Bitcoin

Les applications licites ont dépassé les applications illicites. Mais, la cryptomonnaie reste encore associé à la criminalité. Lorsqu’on lui a posé des questions au sujet des cryptomonnaies, Sarah Sanders, attachée de presse à la Maison-Blanche a déclaré que le seul département américain qui s’y intéressait activement était le département de la sécurité intérieure.

Cependant, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré que son ministère se renseignait sur les utilisations illégales du Bitcoin. Dans une interview avec Yahoo Finance(LE), M. Mnuchin a déclaré que la situation devrait être examinée « très attentivement ».

« Nous voulons donc nous assurer que le Darknet ne soit pas financé avec des bitcoins. Et c’est quelque chose qui nous préoccupe aujourd’hui. » Steven Mnuchin

Les commentaires de Mnuchin interviennent peu de temps après que le Trésor ait révélé un plan visant à revoir les pratiques relatives au cryptomonnaies du Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN) des États-Unis.
La révision du FinCEN figure dans le plan fiscal annuel pour l’exercice 2018, qui a été publié début novembre. Bien que les détails n’apparaissent pas dans le rapport, il s’agit d’une avancée importante.

Si un tiers des utilisateurs de Bitcoin l’ont utilisé pour se livrer à une activité illégale, combien d’utilisateurs du dollar ont fait de même ? Étant donné que 90 % des billets de banque américains sont souillés par la cocaïne, il y a de bonnes raisons de soutenir que le Bitcoin est la monnaie la plus propre.


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Sources : CoinDeskCryptoInvestor

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Thomas G.

Financier et juriste, je suis passionné par les cryptomonnaies depuis leur apparition sur le Deepweb. Fervent supporter du Bitcoin, je suis convaincu que les devises numériques joueront un rôle déterminant dans l'avenir de nos sociétés. Je m'intéresse tout particulièrement aux aspects financiers et législatifs des cryptomonnaies.