Après avoir présenté les deux personnages les plus célèbres de la finance décentralisée, continuons d'explorer cet univers et ses démiurges. La DeFi est un univers riche, qui aura stimulé la créativité et la capacité d'innovation de nombreux chercheurs, ingénieurs et développeurs. Ainsi, le Journal du Coin se doit de compter l'histoire de ces personnages singuliers, bien que notre sélection ne soit pas exhaustive !

À travers leurs parcours et leurs innovations, découvrez l'avènement d'une véritable révolution financière et technologique.
Table des matières
Dan Larimer, le pire ennemi de Vitalik Buterin
Dan Larimer est un nom incontournable dans l'histoire des réseaux blockchain et de la finance décentralisée. Il est notamment le créateur de BitShares, la toute première plateforme basée sur la preuve d'enjeu déléguée (dPoS), de Steemit et d'EOS. Ses relations avec plusieurs figures emblématiques sont marquées par des divergences philosophiques et techniques. Elles ont alimenté une grande rivalité intellectuelle avec Vitalik Buterin.
Dan Larimer et la blockchain
Dan Larimer naît en 1983 au Colorado et passe son enfance en Virginie. Très jeune, il se passionne pour la technologie et l'innovation. Il obtient un diplôme d'ingénieur à l'Université Polytechnique de Virginie en 2003. Il découvre Bitcoin dès sa création en 2009 et devient très actif sur le célèbre forum Bitcoin Talk, notamment en discutant avec Satoshi Nakamoto. Très vite, Dan comprend que la blockchain peut être utilisée pour des applications financières complexes.
En 2013, il se lance dans l'aventure et lance la plateforme BitShares. Ce projet est novateur, car il utilise un algorithme de consensus que Larimer a conçu pour améliorer l’évolutivité et la décentralisation des blockchains : le Delegated Proof of Stake. Le DPoS est également très rapide pour l'époque, mais BitShares ne remporte pas un grand succès. À l'époque, le marché est avant tout focalisé sur l'aspect monétaire des cryptomonnaies.

Steemit, les réseaux sociaux sur blockchain
En 2016, Larimer fonde Steemit, un réseau social décentralisé ressemblant à Medium. Ce projet visait à réinventer la manière dont les utilisateurs étaient récompensés pour leur contenu grâce à sa cryptomonnaie native, le STEEM. Les utilisateurs sont rémunérés pour leurs publications et interactions, qui ne sont pas contrôlées par les géants de la tech, que Larimer n'a pas en odeur de sainteté. En effet, malgré son apparence de geek propre sur lui, Dan est un Cypherpunk convaincu, un anarco-capitaliste pur.
Le projet connaît un certain succès et attire une base d'utilisateurs active. Cependant, Steemit est rapidement critiqué pour sa centralisation relative. En effet, les détenteurs des jetons ont une influence disproportionnée sur la gouvernance de la plateforme. En 2025, Steemit recense 2,6 millions de pages vues par mois.
EOS, un Ethereum-killer
La plateforme de smart contracts EOS est le coup de maître de Dan Larimer. Fondé en 2017, ce projet ambitieux vise à créer la blockchain la plus performante au monde. EOS se distingue par son utilisation du DPoS pour résoudre les problèmes rencontrés par Ethereum, comme ses frais de transaction élevés et sa lenteur. EOS promettait une blockchain capable de gérer des millions de transactions par seconde, tout en étant gratuite pour les utilisateurs finaux, une approche radicalement différente de celle de Vitalik Buterin.
Le projet attire une énorme attention lors de son ICO (Initial Coin Offering), la plus importante de l’histoire, levant 4,1 milliards de dollars. Cependant, EOS fut critiqué dès le départ pour son manque de décentralisation « réelle ». Le modèle de gouvernance est complexe, et le DPoS confère un contrôle quasi-total à quelques validateurs de blocs fortunés.

Sa rivalité avec Vitalik Buterin
La rivalité entre Dan Larimer et Vitalik Buterin a pris racine en raison de leurs visions fondamentalement différentes des blockchains. Tandis que Vitalik Buterin a conçu Ethereum comme une plateforme flexible en mettant l'accent sur la décentralisation et l'immutabilité des données, Larimer souhaitait concurrencer les systèmes financiers traditionnels. Il cherchait à optimiser la vitesse, l’efficacité et la gouvernance des blockchains sans vraiment se soucier du principe d'inclusion financière cher à Vitalik.
Larimer a toujours été un défenseur d'une centralisation relative dans la gouvernance. Il estime qu'un certain contrôle est nécessaire pour garantir la stabilité d'un réseau de ce type. À l’inverse, Buterin prône une décentralisation totale de la gouvernance. Il pense que ce modèle offre une meilleure sécurité et résilience face aux attaques ou à la censure. La philosophie de Larimer est pragmatique et orientée vers l’efficacité. Vitalik Buterin, quant à lui, s'est toujours concentré davantage sur la vision (jugée utopique par Larimer) d'une société décentralisée et transparente.
Cette divergence a mené à des critiques réciproques et de vifs débats, que vous trouverez ci-dessous. Larimer a parfois exprimé son scepticisme envers Ethereum, estimant que son modèle de consensus était inefficace, et qu'il peinerait à évoluer à une échelle mondiale. De son côté, Vitalik a exprimé des réserves concernant les compromis de Larimer en matière de décentralisation. À son sens, la gouvernance d’EOS est en réalité plus proche d’un système centralisé : il parle notamment de « ploutocratie ».
Une influence durable dans la finance décentralisée
Quoiqu'il en soit, et malgré ses nombreux détracteurs, Dan Larimer a largement contribué à l'évolution de l'industrie blockchain et de la finance décentralisée. Le DPoS reste une innovation technique majeure, utilisée par de nombreux réseaux. Ce modèle a l'avantage de régler bien des problèmes en matière de débit de transactions.
Dan Larimer fut durant plusieurs années le CTO de Block.One, la société gérant le développement d'EOS. Il démissionna le 10 janvier 2021 pour se consacrer à des projets personnels, dont Clarionos, une plateforme de communication décentralisée, qui fut vite abandonnée. Si le débat Vitalik versus Larimer vous intéresse, vous pouvez consulter leurs échanges :
- Round 1 : Vitalik 1 - Dan 0
- Round 2 : Vitalik 1 - Dan 1
- Round 3 : Vitalik 2 - Dan 1
- Round 4 : Vitalik 2 - Dan 2
Dan Larimer a un petit côté prétentieux, comme vous pourrez le deviner grâce aux citations ci-dessous :
« Le système économique que je crée, fait de règles volontaires et d'incitations, aura du mal à gagner de la traction, à moins qu'il soit utilisé et opéré par des individus lumineux. Steemit peut être un outil incroyablement puissant dans les mains d'individus éveillés, vivant le moment présent, mais il finira par échouer s'il est pris en main par des personnes enfermées dans leur propre égo. »
« Ma mission est dangereuse. Si j'ai du succès, je me ferai des ennemis au sein des plus hautes strates du pouvoir violent. Ma vie elle-même sera en jeu lorsque je découvrirai une quelconque solution perçue comme un vrai danger. »
Dan Larimer poste régulièrement ses pensées sur ses blogs :
Hayden Adams, créateur d'Uniswap
Hayden Admas est l'un des noms les plus influents de la finance décentralisée. Cet ingénieur est principalement connu pour avoir créé Uniswap, le protocole de trading décentralisé le plus populaire. Il a non seulement contribué à la démocratisation des plateformes d'échange décentralisés (DEX), mais a aussi révolutionné le modèle traditionnel de la finance. Des utilisateurs du monde entier peuvent ainsi échanger des jetons de manière totalement décentralisée. La trajectoire de Hayden Adams est un exemple frappant de la manière dont la passion, la persévérance et l'innovation peuvent bouleverser une industrie entière.

La découverte d'Ethereum
Né le 21 octobre 1992 aux États-Unis, Hayden Adams grandit dans un environnement où l’informatique et la technologie sont au centre de son quotidien. Avant de s’intéresser au monde des cryptomonnaies, il suit un parcours académique en génie mécanique, obtenant un diplôme à la Stony Brook University (New York). Il travaille alors chez Siemens, cependant, l'idée de poursuivre une carrière traditionnelle l'abandonna vite.
C’est en 2017 que la carrière de Hayden prend un tournant décisif. Ayant quitté son travail chez Siemens, il décide de se lancer dans le domaine des cryptomonnaies, inspiré par la montée en puissance d’Ethereum et de son écosystème. C’est à ce moment qu’il commence à explorer les opportunités de l'industrie, notamment en matière de finance décentralisée.
La naissance d'Uniswap
L’idée d’Uniswap germe en 2018, quand Hayden Adams découvre un article de Vitalik Buterin expliquant le concept d'AMM (Automated Market Maker). Il s'agit de permettre des échanges décentralisés sur Ethereum sans avoir besoin de carnets d'ordres traditionnels. L'AMM permettant de créer un marché de liquidités, sans intermédiaire, utilisant des smart contracts pour automatiser l'établissement des prix et la gestion des échanges.
Intrigué par cette idée, Hayden Adams décide de se lancer dans la création d’un protocole pour mettre le concept en pratique. Il s'agit de ne plus dépendre de plateformes centralisées pour échanger des jetons ERC-20. C'est ainsi qu'il fonde Uniswap, un projet qui se distingue par sa simplicité. Au lieu d’un carnet d’ordres, Uniswap utilise des pools de liquidités, où les utilisateurs déposent leurs jetons. Ils permettent ainsi à tous les utilisateurs de les échanger, à des prix définis par une fonction mathématique, le produit constant (x * y = k).
La première version d'Uniswap est lancée en novembre 2018. Ce modèle radicalement différent des plateformes d'échange centralisées ouvre alors de nouvelles perspectives pour l’ensemble de l’industrie.

Le succès d’Uniswap
Le succès d’Uniswap est fulgurant, d’autant plus qu’il arrive à un moment où la finance décentralisée est en plein essor. Le protocole est rapidement adopté par une multitude de projets cryptos. De nombreux utilisateurs sont alors à la recherche de solutions plus transparentes et accessibles que les plateformes centralisées, qui posent beaucoup de questions indiscrètes... Nul besoin de processus de connaissance client pour utiliser un DEX !
Une des principales innovations d’Uniswap réside dans son modèle de fourniture de liquidité (liquidity providing). Contrairement au modèle traditionnel, où les teneurs de marché professionnels (market makers) sont responsables de l’offre et de la demande de chaque token, Uniswap permet à quiconque de devenir fournisseur de liquidité (liquidity provider ou LP) en déposant une paire de jetons dans un pool. En retour, ils gagnent des frais de transaction chaque fois que le pool est utilisé. Ce modèle de liquidité communautaire est l'un des piliers du succès d’Uniswap.
En 2020, avec l’explosion du secteur (le fameux DeFi summer), Uniswap connait un essor phénoménal. La V2, lancée en mai 2020, améliore l'interface, renforce la sécurité du protocole et ajoute des fonctionnalités. Il prend alors le leadership parmi les DEX, une position qu'il conserve en 2025. En septembre 2020, la plateforme introduit son jeton de gouvernance, l'UNI. Ce dernier permet aux utilisateurs de participer aux décisions relatives aux paramètres et à l'avenir du protocole.
L'arrivée d'Uniswap V3
Le succès d’Uniswap permit à Hayden Adams et à son équipe de continuer à innover. En mai 2021, Uniswap V3 propose des améliorations majeures. Entre autres, les fournisseurs de liquidité peuvent concentrer leur capital dans des plages de prix spécifiques, augmentant ainsi l'efficacité du capital et la rentabilité du système. Les frais de transaction deviennent également plus flexibles, et le protocole offre un meilleur contrôle sur la gestion des risques. Ces évolutions permettent à Uniswap de consolider sa position de leader dans le secteur des plateformes d'échange décentralisés.
La philosophie d'Hayden Adams
Hayden Adams a la vision d'un système financier inclusif et décentralisé. Il est résolument contre la censure et les restrictions gouvernementales, qui peuvent s'appliquer aux plateformes centralisées. Uniswap permet à quiconque d’échanger des jetons, sans autorité centrale. Cette liberté d’accès, couplée à une transparence totale grâce au caractère public des smart contracts fait d'Uniswap un exemple parfait de ce que la finance décentralisée peut offrir.
Hayden Adams a également mis un point d'honneur à maintenir un modèle open-source pour Uniswap, permettant à des développeurs du monde entier de contribuer à son amélioration. Cette approche permet de faire d'Uniswap un projet véritablement collaboratif et communautaire.
Un apport à la finance décentralisée indélébile
Hayden Adams a transformé l’écosystème DeFi grâce à son invention. Uniswap a ouvert la voie à une nouvelle génération de services financiers décentralisés. Son travail a mis en lumière des concepts qui sont désormais au cœur de l’innovation. De plus, son approche de l'entrepreneuriat a inspiré de nombreux porteurs de projets, tout comme des développeurs.
Voici la genèse d'Uniswap telle que racontée par son créateur :
« Le 6 juillet 2017, j'ai été licencié de mon premier emploi en tant qu'ingénieur mécanique chez Siemens. Me sentant déprimé et sans but, j'en ai informé mon ami Karl Floersch, qui travaillait à l'époque sur Casper FFG à la Fondation Ethereum.
Hayden : Je viens d'être licencié :(
Karl : Félicitations, c'est la meilleure chose qui pouvait t'arriver ! L'ingénierie mécanique est un domaine en voie de disparition. Ethereum est l'avenir et tu es encore au début. Ton nouveau destin est d'écrire des smart contracts !
Hayden : N'ai-je pas besoin de savoir coder ?
Karl : Pas vraiment, coder est facile. Personne ne comprend encore comment écrire des smart contracts, de toute façon. Ethereum, preuve d'enjeu, calcul sans confiance, etc.
Hayden : Ok…
J'étais déterminé à tenter ma chance, et j'ai passé les deux mois suivants à apprendre les bases d'Ethereum, de Solidity et de Javascript. »
« J'ai tenté d'entrer dans la conférence sans billet, mais j'ai été fermement rejeté. Cependant, Karl venait juste d'arriver, avec d'autres membres de la fondation Ethereum. Karl m'a pris à part et m'a présenté à Vitalik, avec qui il avait déjà discuté d'Uniswap dans le passé. Notre conversation s'est déroulée à peu près ainsi :
Karl : C'est mon ami Hayden, il a créé Uniswap !
Vitalik : Salut, ravi de te rencontrer ! Est-ce open source ?
Moi : Bien sûr !
Vitalik : Quelle est l'URL ?
Moi : https://github.com/haydenadams/uniswap
Vitalik : *lit tout mon smart contract sur son téléphone*
Vitalik : Avez-vous envisagé de l'écrire en Vyper ? Vous devriez également demander une subvention à la fondation Ethereum.
Immédiatement après mon retour de Séoul, j'ai passé deux semaines à réécrire les contrats en Vyper. Il n'y avait pas de guides ou d'outils de développement comme pour Solidity, mais j'ai pu utiliser le contrat de Casper FFG original comme référence. À l'époque, c'était le seul contrat Vyper que je pouvais trouver, en dehors de simples exemples. »
« À l'origine, je voulais l'appeler Unipeg, un mélange entre une licorne et un pégase. Lorsque Karl a parlé du projet à Vitalik pour la première fois, il a dit :
Unipeg ? Cela ressemble plus à un Uniswap ! »
Robert Leshner, fondateur de Compound Labs
Robert Leshner est l'un des pionniers de la finance décentralisée, fondateur de Compound. Ce protocole révolutionnaire de prêt et d'emprunt décentralisé sur Ethereum est le premier du genre. Avec Compound, Leshner a redéfini la manière dont les cryptos peuvent être utilisées dans le monde de la finance. Son protocole permet à n'importe qui d'emprunter et de prêter des cryptomonnaies, sans avoir recours à des intermédiaires traditionnels. Son travail a eu un impact majeur sur l'écosystème DeFi, et son modèle de market making a inspiré de nombreux projets dans l’industrie.

De la science à la finance décentralisée
Robert Leshner voit le jour en 1989 à Pipersville, en Pennsylvanie. Il est le fils d'Ivy Silver (fondatrice du Commonwealth Consulting Group) et de Steven Leshner (propriétaire et directeur du Commonwealth Investment Management Group). Avec un tel background, Robert développe un intérêt pour la finance, la technologie et l'innovation. Il étudie tout d'abord les sciences économiques, et obtient un diplôme à l’Université de Californie à Berkeley.
Leshner travaille ensuite dans le secteur des startups technologiques, où il développe des compétences en matière de gestion de produit et de création d’entreprises. En particulier, il acquiert de l'expérience dans les fintechs, où il travaille sur des produits de prêts et d'emprunts. Il découvre alors l'univers de la blockchain et des cryptos.
La création de Compound
L'idée de Compound émerge en 2017, à une époque où l’écosystème DeFi en est à ses balbutiements. Le concept de Compound est simple, mais audacieux. Il s'agit de permettre aux utilisateurs de prêter et d'emprunter des cryptomonnaies de manière décentralisée, sans intermédiaire traditionnel comme une banque ou une plateforme de prêt.
Le lancement officiel de Compound sur Ethereum a lieu en 2018. Son principe fondamental repose sur son système d'intérêts automatisés. Les emprunteurs peuvent déposer des actifs dans des pools de liquidités. En échange, ils obtiennent des « cTokens » : ces jetons qui représentent les actifs déposés. Les utilisateurs du protocole peuvent alors emprunter ces actifs, en contrepartie de frais. Le modèle simplifie non seulement le processus de prêt et d'emprunt, mais donne une transparence totale, grâce aux smart contracts.
En 2020, Compound connait un énorme succès. Le jeton de gouvernance du protocole, le COMP, est l'un des premiers du genre. Son lancement marque un tournant pour Compound, car il incite un grand nombre d’utilisateurs à participer activement à sa gouvernance et à son amélioration. Ce modèle de gouvernance décentralisée a renforcé l’idée que les utilisateurs de DeFi devraient avoir leur mot à dire sur les évolutions des plateformes qu’ils utilisent.

L’impact de Compound sur la finance décentralisée
Le modèle de prêt et emprunt de Compound a inspiré de nombreux autres projets. Le protocole est rapidement devenu l’un des piliers de l'écosystème. Le concept de liquidité décentralisée, combiné avec des mécanismes de marché automatisés, a permis à Compound de surpasser de nombreuses autres initiatives dans le secteur de la DeFi en termes de volume d'actifs sous gestion.
Le lancement du COMP en 2020 a amplifié cette tendance. Le jeton permet aux utilisateurs de participer activement aux décisions du protocole. Il contribue ainsi à renforcer l’adhésion et la participation des utilisateurs à son développement. Ce modèle est désormais largement adopté dans l'ensemble du secteur DeFi. Leshner a donc influencé de nombreux autres projets à utiliser des mécanismes de gouvernance décentralisée. Ce mécanisme assure une gestion plus transparente et démocratique des protocoles.
Sa vision de la finance décentralisée
Robert Leshner a toujours prôné une vision ambitieuse et radicale pour la finance décentralisée. Son objectif avec Compound était de créer un système financier ouvert et transparent. Il estime que la finance doit être accessible à quiconque, indépendamment de son lieu de résidence, de ses ressources ou de son statut financier. Avec Compound, il a démontré que les services financiers peuvent être inclusifs et accessibles à une échelle mondiale.
Leshner voit également la DeFi comme une solution pour réduire les coûts liés aux services financiers traditionnels. Son travail démontre que les services financiers peuvent être fournis de manière plus efficace, moins coûteuse , plus rapide et plus transparente, avec une liquidité plus importante.
Son héritage
Robert Leshner a véritablement contribué à la naissance et à l'essor de la DeFi. Il continue de défendre la vision d’un monde où la finance est décentralisée, ouverte et accessible à tous. Grâce à Compound et à son approche innovante, il a jeté les bases de nombreuses avancées dans le secteur, et son influence y est indéniablement durable. Son rôle dans l'évolution de la finance décentralisée est essentiel, et Compound reste l'un des projets les plus importants de cet écosystème.
Désormais, Leshner travaille sur Superstate, un projet dédié à la tokénisation d'actifs du monde réel, les fameux RWA.
Voici, pour finir, quelques citations de Robert Leshner :
« Si vous voulez que les tribunaux et les politiciens vous protègent et vous contrôlent, il y a la "finance". Si vous voulez un système résilient, autonome, ouvert et évolutif, il y a la DeFi. »
« La création sur une blockchain est impitoyable; la sécurité requiert toute l’attention d’une équipe. Lorsque ces équipes re-déployent du code qu’elles n’ont pas écrit, il devient impossible de savoir comment, pourquoi le code fonctionne, ou quels sont les risques… C'est une injustice envers les utilisateurs, et les utilisateurs devraient exiger mieux. »
Nous en avons maintenant terminé avec l'histoire de la finance décentralisée et de ses personnages emblématiques ! Il est maintenant l'heure d'entrer dans le concret, en commençant par le fameux staking, ou comment générer des revenus passifs avec ses cryptomonnaies.
