Les USA (déjà) prêts à sauver la First Republic Bank ?
La FED ouvre les vannes à billets – Tout pour sauver les banques ? La First Republic Bank en premier lieu, comme son nom l’indique d’ailleurs. Après un an d’envolée des taux, quelque chose a fini par casser. Il s’agit du maillon le plus faible de la chaine (ali)bancaire : la Silicon Valley Bank. Et pour éviter les défaillances en série, la FED a dû revoir sa politique monétaire… et réenclencher la machine à billets, tout en négociant habilement le virage pour éviter au maillon suivant, la First Republic Bank, de céder.
La FED et les banques centrales à la rescousse
Éteindre le feu avec du papier. Bien que l’analogie soit cocasse, c’est bien ce que s’évertue à faire la FED à grand renfort de billets pour éviter à son système bancaire de brûler. Un support aux banques qui, bien que n’étant pas censé faire de favoritisme, aurait toutefois un objectif caché : sauver la banque américaine First Republic Bank.
La semaine dernière, la Réserve fédérale américaine (FED) réagissait avec un accord inédit entre les banques centrales de nombreux pays : Europe, Suisse, Angleterre, Canada, Japon. Ceci avait pour objectif accroître la liquidité en dollar sur les marchés mondiaux et accélérer les transactions de convertibilité entre monnaies, et ce, jusqu’au 30 avril prochain.
« Afin d’améliorer l’efficience de la convertibilité des fonds en dollar US, les banques centrales proposant actuellement des opérations en dollars [à leurs clients] ont accepté d’augmenter la fréquence de ces opérations en les passant d’un rythme hebdomadaire à un rythme quotidien. »
Déclaration de la FED
Il faut sauver le soldat First Republic Bank
D’autre part, les autorités américaines pourraient décider, dans les prochains jours, d’étendre les lignes de crédit à destination des banques. Sans forcément l’avouer, la manœuvre permettrait de donner du temps à la First Republic Bank pour trouver une solution à son manque de liquidités et donc d’éviter un destin similaire à celui de la Silicon Valley Bank, à savoir la faillite.
Selon un rapport de Bloomberg, les instances américaines travaillent sur un plan de sauvetage qui permettrait à la First Republic Bank d’éviter la faillite. L’expansion de l’offre monétaire de la FED est l’une des options étudiées. Pour l’instant, la First Republic Bank est jugée suffisamment stable pour poursuivre ses activités et n’encourt pas le risque immédiat d’un nouveau bank run.
Afin de calmer le jeu, la FED pourrait donc opter pour un nouvel afflux de liquidités. Et bien que la loi stipule que celui-ci doit être largement et équitablement distribué, il se pourrait que l’intention cachée soit malgré tout de sauver la First Republic Bank. L’incendie bancaire est loin d’être éteint au moment même où les épargnants américains quittent progressivement les banques régionales, et ce, afin de logiquement protéger leur épargne au sein des fameuses banques « too big to fail ». Celles qui ont la certitude d’être renflouées par l’État en cas de faillite. Une pagaille au sein de la finance traditionnelle qui met soudain en lumière les fondamentaux de Bitcoin.