Euro numérique : vous ne posséderez pas plus de 3000 e-euros (BCE)
Voire même, 500 e-euros max ! Partout à travers le monde, les banquiers centraux travaillent sur leur propre monnaie numérique de banque centrale (MNBC). Ainsi, la Banque centrale européenne (BCE) et sa présidente, Christine Lagarde, poussent autant que possible leur euro numérique. Cependant, les banques commerciales semblent craindre l’e-euro, qui pourrait avoir un impact sur leurs propres activités. Un débat s’est donc engagé entre banquiers sur la question : à combien d’euros numériques aura droit un particulier ? Dans tous les cas, la réponse semble être « pas beaucoup » !
Seulement 500 ou 3000 unités du futur euro numérique pour les particuliers ?
Même si l’euro numérique est parti pour faire l’objet d’expérimentations pendant encore au moins 2 ans (jusque fin 2025), il fait déjà couler beaucoup d’encre. Du côté des particuliers, on craint pour la protection de la vie privée d’une part, et sur des risques accrus de gel/blocage des avoirs d’autre part.
Mais les banques commerciales, elles aussi, craignent pour leur avenir avec cette monnaie numérique de banque centrale. Les banquiers non centraux craignent qu’autoriser les individus à posséder « trop » d’e-euros de la BCE pourrait impacter les dépôts effectués auprès d’eux, et donc leur liquidité. Les banques commerciales demandaient donc un maximum de 500 e-euros par individu.
Mais la Banque centrale européenne, de son côté, souhaite toujours que cette limite haute de détention soit de 3000 euros numériques. Mais rassurez-vous, selon le dernier « rapport de stabilité financière » de la BCE : une fuite de capitaux, depuis les dépôts bancaires classiques des particuliers vers l’e-euro, ne pourrait advenir que dans des « circonstances hautement improbables ».
Tout cela nous fait en tout cas nous demander : si la limite de détention individuelle n’est que de 3000 (ou pire, 500) euros numériques, alors à quoi va donc bien pouvoir servir cette monnaie numérique de banque centrale ? Ces sommes paraissent, en effet, dérisoires quand on sait que même un Livret d’Épargne Populaire (LEP) destiné aux plus modestes peut désormais détenir 10 000 euros. On se dit alors que le géant des cartes bancaires, Mastercard, a raison de penser que les MNBC seront « mal accueillies » par le grand public.