Les cryptomonnaies sont à l’origine de « risques systémiques » d’après le FMI
« Un nouveau système financier fantôme ». Dans son dernier rapport intitulé Évaluation des risques macro financiers liés aux actifs cryptographiques, le Fonds Monétaire International (FMI) décrit en introduction l’avènement de ce « nouveau système financier fantôme » qu’est le secteur de la cryptomonnaie qui pèse déjà 1200 milliards de dollars et qui ne semble pas vouloir ralentir son expansion. Consciente de ses nombreux avantages, mais aussi des inconvénients inhérents à ce type d’actifs, l’institution internationale rassemblant 190 pays appelle les organes de régulation nationaux et internationaux à prendre en compte les risques macroéconomiques dans leur cadre règlementaire. Pour les aider, le FMI a élaboré des outils qu’il met à la disposition de ses nations membres. On a lu ce document de travail pour vous et en voici les grandes lignes.
De nouveaux outils pour mieux comprendre les évolutions du monde crypto financier
Le rapport se présente en plusieurs grandes parties avec la notion de risques systémiques pour la finance traditionnelle en fil rouge. Les auteurs vont tout d’abord résumer en quelques paragraphes les dangers provenant de ce qu’ils appellent la micro et la macroéconomie de la cryptomonnaie.
- La première concerne la structuration même de l’ensemble des acteurs du secteur qui sont atomisés entre différentes catégories pouvant chacune être source de risques (les mineurs, les plateformes crypto, les utilisateurs, etc…).
- La deuxième, appelée macro, concerne les implications et les connexions du secteur crypto avec le reste du tissu économique traditionnel pouvant, de facto, entrainer une contagion en cas de problème majeur.
- Le troisième volet de ces risques systémiques concerne les interconnexions entre la finance et ses institutions comme les banques, les fonds de pension ou les fonds d’investissement avec le monde de la crypto.
Le document résume l’ensemble de ces concepts de la façon suivante :
« Notre objectif est de mettre en évidence les canaux par lesquels les actifs cryptographiques pourraient transformer toute perturbation dans le secteur crypto en risque systémique global. »
Burcu Hacibedel et Hector Perez-Saiz dans Évaluation des risques macrofinanciers liés aux actifs cryptographiques – Source : FMI
Pour aller plus loin dans la prise en compte de ces risques et donc dans leur anticipation, le FMI propose donc un outil clé en main pour les États et/ou les régulateurs qui se nomment le C-RAM.
Le FMI aide les Etats à se prémunir contre les risques systémiques
Le Crypto Risk Assessment Matrix (C-RAM) signifie en français la matrice d’évaluation des risques cryptographiques et se déroule en trois étapes. La première est un arbre de décision qui permet de se poser les bonnes questions et d’avancer en fonction des réponses, en voici d’ailleurs une image ci-dessus.
Ensuite, il faudra déterminer, pour chaque pays, la nature exacte des risques locaux parmi les sept groupes de vulnérabilité issus des risques micro et macro étudiés plus tôt. Les équipes du FMI proposent la liste suivante : importance systémique, risque lié au crédit, risque lié à la concentration, risque lié à la liquidité, risque pour les marchés, risque réglementaire et enfin risque opérationnel. Enfin, la troisième étape de ce C-RAM et de lier les informations nationales à celles qui concernent le reste du monde et donc les risques pour le système global. À l’aide de ce processus, chaque pays pourra déterminer quel est son niveau de risque pour lui-même et pour les autres, et prendre des mesures en fonction des résultats.
En conclusion, le FMI relève plusieurs défis à surmonter comme l’augmentation de la collecte de données au niveau international concernant le secteur crypto pour mieux cerner la réalité chiffrée, la mise en place d’organes de contrôle transnationaux, mais surtout de nouvelles normes concernant certains des secteurs crypto comme la finance décentralisée (DeFi). Le FMI est définitivement sur la même longueur d’onde que la banque des règlements internationaux (BRI) ou que l’Union Européenne (UE) qui avait, elle aussi, souligné l’importance des risques systémiques liées à la crypto.
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