La Chine veut utiliser la blockchain pour ses infrastructures de données nationales
La Chine donne dans la blockchain. La Chine a toujours entretenu une relation compliquée avec les cryptomonnaies. Pour preuve, le pays a purement et simplement banni le minage de Bitcoin en 2021. Pourtant, ses fermes non officielles contrôleraient encore 55 % du hashrate global. Dans le même temps, cela n’empêche pas son gouvernement de s’intéresser à la blockchain et aux applications qui en découlent. Cela au point d’envisager l’utilisation de cette technologie dans le cadre du développement de ses infrastructures de données.
- Le gouvernement chinois envisage l’utilisation de la blockchain pour développer ses infrastructures de données.
- Un projet d’ampleur colossale, estimé à plus de 270 milliards de dollars.
La Chine veut utiliser la blockchain pour ses infrastructures de données
La Chine est connue pour sa méfiance persistante vis-à-vis des cryptomonnaies, en parallèle d’un intérêt évident pour les possibilités offertes par la blockchain. En particulier car cette technologie numérique offre des avantages indéniables dans le cadre de la gestion des données.
C’est la raison pour laquelle la Commission nationale pour le développement et la réforme (NDRC) vient de publier un rapport au sujet des infrastructures de données nationales. Cela dans le cadre des efforts plus larges de la Chine pour développer un marché unifié dans le domaine.
Un document intitulé Guidance on Promoting the Construction of Data Infrastructure au sein duquel la blockchain apparaît en très bonne position. Avec comme principal objectif mentionné, la création d’une structure normalisée pour les actifs de données (data asset) et leurs certificats de transaction.
En parallèle, la NDRC souhaite également utiliser la blockchain pour « construire un système de gouvernance des données ». Pour cela, l’organisme prévoit d’utiliser des blockchains, des technologies de chiffrement ainsi que des smart contracts.
« Les industries et les institutions locales sont encouragés à expérimenter activement la construction de nouvelles infrastructures technologiques, telles que les réseaux blockchain et les plateformes informatiques protégeant la vie privée ».
Commission nationale pour le développement et la réforme (NDRC)
Un projet estimé à 270 milliards de dollars
En pratique, la blockchain sera utilisée pour « améliorer la traçabilité et la fiabilité » des données, afin d’assurer leur intégrité et de garantir leur provenance. Mais, selon les détails du rapport de la NDRC, la construction de ces infrastructures en serait encore à ses prémices.
De ce fait, le projet envisagé par la Chine serait de très grande ampleur. En effet, le montant avancé par le directeur adjoint de l’Administration nationale des données, Zhulin Shen, fait état d’une enveloppe annuelle estimée à 54,5 milliards de dollars.
Une stratégie envisagée sur les 5 prochaines années, dont le coût global pourrait dépasser les 270 milliards de dollars. Cela avec l’espoir d’attirer quelques milliards de dollars dans le cadre d’investissements privés.
La Chine n’est pas totalement réfractaire à tout ce qui touche aux cryptomonnaies. En effet, elle s’intéresse de très près aux cas d’usage spécifiques de la blockchain dans de nombreux domaines. Comme par exemple la surveillance tous azimuts de sa populatioin, dont elle ne doit pas se priver de prélever les données…