Bitcoin et les cryptos : le sujet qui fâche entre le G20 et le G7

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Gouffre géopolitique – C’est un nouveau choc des visions qui s’annoncent entre les pays occidentaux du G7, et les autres pays en voie de développement du G20, dominés par les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Cette fois, c’est le sujet de Bitcoin (BTC) et des cryptomonnaies qui divise. Et plus particulièrement le traitement des stablecoins.

Les pays du G7 et du G20 sont d’accord d’être en désaccord sur les cryptos

La vie s’annonce compliquée pour les crypto-bourses et autres acteurs du secteur de Bitcoin aux États-Unis. Il n’y a plus de demi-mesures outre-Atlantique, et les cryptomonnaies décentralisées y sont ouvertement et violemment attaquées.

Dans ce contexte, nos confrères du crypto-média CoinDesk ont publié un résumé des différentes positions des pays sur les cryptos à travers le monde. Et autant dire tout de suite que deux blocs se dessinent clairement.

Les pays du G7 semblent intéressés pour autoriser et réglementer les stablecoins. Il faut dire que ces derniers s’appuient principalement sur le dollar américain (comme les stablecoins USDC ou USDT), et secondairement sur l’euro (comme l’EUROC de Circle).

G20
Les pays du G7 et du G20 sont en total désaccord sur les stablecoins et les cryptos.

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Les pays émergents sont plus méfiants vis-à-vis des stablecoins

Toutefois, du côté des économies émergentes, qui complètent les pays du G7 dans l’élargissement qu’est le G20, ce n’est pas histoire. Les stablecoins sont majoritairement perçus comme une menace pour leur propre monnaie nationale et leur politique monétaire.

Si certains demandent simplement plus de cadrage/restrictions, d’autres pencheraient clairement vers l’interdiction pure et simple… Tout cela constitue une divergence majeure entre les nations. Elle pourrait ralentir voire bloquer la mise en place de normes mondiales communes sur les cryptos et stablecoins. Des normes globalisées notamment voulues par le Forum Économique Mondial (WEF) de Davos, par le Fonds Monétaire International (FMI), ou encore par le Conseil de stabilité financière (FSB).

« Je ne pense pas personnellement que l’introduction de cryptomonnaies ou de stablecoins pourrait sérieusement ou négativement affecter la macro-économie ou impacter la politique monétaire des États-Unis, de la zone euro ou du Japon. (…) Mais les implications macro-financières sont beaucoup plus importantes dans les marchés émergents. (…) Si, par exemple, des stablecoins libellés en dollar américain étaient introduits et commençaient à circuler dans de très petits marchés émergents, cela pourrait nuire à l’efficacité de leur politique monétaire. »

Toshiyuki Miyoshi, directeur général adjoint du Bureau de supervision de l’Agence des services financiers du Japon

Dans ces circonstances, on comprend que ces pays émergents du G20 soient réticents à ce que leur destin soit dicté par des organismes supranationaux comme le FMI ou le FSB, qui pourraient faciliter la supplantation de leur monnaie locale par le dollar US (involontairement, bien sûr). En tout cas, au nez et à la barbe du FMI justement, le Salvador a fait l’exact inverse. Alors que son économie avait été liée par la force des choses (hyperinflation) au seul dollar étasunien, la petite nation centraméricaine a désormais adopté Bitcoin comme monnaie nationale, depuis le 7 septembre 2021. Serait-ce aussi la bonne solution pour les nations émergentes du G20 ?

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Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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