Vague de froid sur les cryptos au Canada, de nouvelles adresses gelées
Ô Canada ! Terre de nos aïeux – Depuis maintenant quelques semaines, un mouvement social nommé « Convoi de la Liberté » est en cours dans le pays. Après de nombreux appels au calme et des annonces par médias interposés restées lettres mortes, le Premier Ministre Canadien, Justin Trudeau, et son gouvernement ont décidé de muscler leur jeu en mettant sur pied une liste noire d’adresses bitcoin . Or le gouvernement, ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin et veut désormais geler des comptes bancaires supplémentaires.
Entre les cryptos et le Canada le froid s’installe
Bien que le gouvernement ait mis en place un amendement au Law Emergency Act, qui permet de geler les comptes bancaires et ceux des plateformes d’échanges de cryptomonnaies de leurs propriétaires sans l’accord de la justice. Le mouvement semble se maintenir.
Plusieurs établissements bancaires et exchanges ont par ailleurs confirmé avoir reçu une lettre de la part de la Canadian Mounted Police (RCMP), les obligeant à coopérer.
La Vice-Première Ministre canadienne et ministre des Finances, Chrystia Freeland, s’est exprimée jeudi 17 février dernier dans un discours, qui prend la tournure d’une chasse aux sorcières :
« Les noms des individus et des entités ainsi que les portefeuilles cryptographiques ont été partagés par la GRC avec les institutions financières, et les comptes ont été gelés et d’autres comptes seront gelés. »
Chrystia Freeland, Vice Première Ministre et Ministre des Finances canadienne
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Le gel des plateformes de financement participatif
Mais ces mesures ne s’arrêtent pas là, elles n’impactent plus uniquement les manifestants du Convoi de la Liberté. Ce sont dorénavant les sympathisants, qui auront contribué financièrement au mouvement de protestation sociale, qui sont visés. Comme l’a déclaré la vice ministre canadienne Chrystia Freeland :
« Les plateformes de financement participatif et les fournisseurs de services de paiement ont entamé leur processus d’enregistrement auprès de la The Financial Transactions and Reports Analysis Centre of Canada (FINTRAC) »
FinTrac est l’unité de renseignement financier du Canada. C’est en quelque sorte l’équivalent de Tracfin en France.
La Vice-Présidente canadienne s’est montrée évasive, lorsqu’il a été question des sanctions possibles pour les donateurs :
« En ce qui concerne les détails sur les comptes qui sont gelés, vous avez maintenant le règlement. Les prestataires de services financiers ont également ces réglementations et ce sont eux, en collaboration avec les forces de l’ordre, qui prendront les décisions opérationnelles. »
De plus, le juge de la Cour supérieure de l’Ontario, Calum MacLeod, a rendu jeudi une ordonnance radicale gelant tous les actifs cryptographiques et les comptes bancaires des dirigeants du Freedom Convoy. Il a ordonné à toutes les banques, institutions financières, entreprises de services monétaires, plates-formes de collecte de fonds, bourses de cryptomonnaie et dépositaires de tout portefeuille de cryptomonnaie d’arrêter les transactions liées aux comptes des organisateurs du mouvement.
Ces questions de souveraineté des citoyens sont inquiétantes. Car nous avons la démonstration, de ce qui pourrait se passer, si un jour le gouvernement français ou plus largement celui d’autres pays, décidaient d’interdire les cryptomonnaies. Heureusement d’autres pays, eux, commencent à s’ouvrir aux crypto actifs et étonnamment ce ne sont pas ceux auxquels nous pourrions nous attendre. En effet, l’Ukraine a récemment donné un statut légal aux cryptomonnaies et la Russie a donné le statut de « devise étrangère » au bitcoin. Une chose est sûre, l’année 2022 s’annonce riche en rebondissements.
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