Tahiti : plus de 65 000 euros de prize money pour un concours de projets blockchain !
Preuve s’il en était besoin que la politique française en matière de blockchain et de tokenisation de l’économie n’est pas qu’une histoire de Ministère parisien, les territoires ultra-marins français démontrent régulièrement qu’ils y ont toute leur place;
Ainsi, la Polynésie Française vient-elle de lancer le DIGIContest, avec pour ambition de récompenser l’innovation numérique, plus particulièrement autour de projets blockchain. Or, non seulement le sujet a de l’allure, mais en plus les Polynésiens, qu’il soient étudianst ou professionnels, y auront l’opportunité de remporter jusqu’à 65 000 euros de récompense;
Tahiti, la Blockchain Island
On en parlait déjà par ici, Tahiti présente de solides arguments pour se faire une place au crypto-soleil : stabilité économique, institutionnelle et technologique, population jeune et à la nature geek et entrepreneuriale, mais également environnement fiscal ultra-attractif, que ce soit dans le cadre de la création de start-ups ou d’entreprises plus traditionnelles. On rappellera également que la Polynésie Française présente l’endroit rêvé pour la conservation de crypto-actifs (pas d’impôt sur le revenu, nombreux dispositifs d’allègement fiscaux pour les sociétés).
Bref, sans même parler de l’environnement paradisiaque polynésien et de la richesse de la culture océanienne, il s’agit là de quelques arguments qui, à eux seuls, pourraient motiver de nombreuses sociétés FinTech à s’installer sur les terres de l’auteur du présent article !
Le DIGIContest 2019: la part belle aux thématiques blockchain
Sous l’égide de la très dynamique Direction Générale de l’Economie Numérique (DGEN, un peu l’équivalent du Secrétariat d’Etat pour le Numérique sur ce territoire qui, bien que Français, dispose de ses propres institutions), le DIGIContest 2019 vient donc d’être annoncé.
Ce concours qui a vocation à valoriser les compétences numériques du territoire en est à sa quatrième édition. Or, cette année il fera la part belle aux projets blockchain qui occupent ainsi largement la scène de cette édition, aux côtés de l’IoT.
« Le DigiCONTEST 2019 s’intéressera au développement d’applications décentralisées de type blockchains et pouvant s’appliquer à des dispositifs comme des plates-formes contractuelles intelligentes, un système de suivi d’articles physiques, un mécanisme d’authentification sans mot de passe, etc. » Présentation officielle du dispositif DIGIContest 2019.
Ainsi, start-ups et entreprises plus traditionnelles pourront concourir dans les catégories suivantes :
- Génération Blockchain. Catégorie réservée aux étudiants majeurs, ce contest incitera les jeunes diplômés à rechercher l’interdisciplinarité entre établissements polynésiens, autour de projets communs.
- Business Blockchain. À destination des entreprises déployant des solutions blockchain afin d’accroître leur productivité et développer des services innovants.
- Spécial start-ups Polynésiennes. Dédiée à la valorisation de modèle scalables (blockchain ou non), ré-adaptable à des marchés plus larges, voire potentiellement internationaux.
Où, quand, comment ?
Les conditions complètes et le règlement sont disponibles sur le site de la DGEN ainsi que sur l’arrêté officiel. On retiendra surtout que le dépôt des dossiers est possible jusqu’au 30 août, en personne ou par mail.
Conditions de participation
Ces dossiers devront comporter un Business case ou un Business Plan (selon la catégorie), une Proof of Concept (voire un prototype) et un pitch vidéo d’une durée de 3 mns. Mi-septembre, le jury se réunira et déterminera les gagnants, annoncés au plus tard le 12 novembre.
Récompenses
Les récompenses sont suffisamment alléchantes pour en motiver plus d’un à se plonger dans le codage sur smart contract, ou à se mettre à tokeniser tout ce qui bouge, jugez-en plutôt :
- Pour la catégorie Génération Blockchain : jusqu’à 17 000 euros pour des équipes jusqu’à 5 personnes pour le premier prix, 8500 euros pour les seconds.
- Pour la catégorie Business Blockchain : 13 000 euros pour le premier prix, 4500 euros pour le second
- Catégorie Start-up : prix unique de 25 000 euros
Un jury prestigieux
Le jury sera présidé par la Ministre en charge du développement Téa Frogier et composé de la CCISM locale, de la SOFIDEP, mais également du directeur du laboratoire de recherche informatique de l’Ecole Polytechnique, du directeur IT France du groupe HSBC, du directeur du Blockchain Lab leader du groupe BNP Paribas et du président du groupe Linagora.
Autrement dit, à une représentation polynésienne locale viendront s’adjoindre plusieurs experts reconnus du secteur, à même de reconnaître et valoriser les dossiers qui leurs seront présentés.