Une MNBC pour tout casser au Nigéria – La Banque centrale du Nigéria veut faciliter la création d’un portefeuille eNaira, en intégrant une nouvelle technologie à sa monnaie numérique.
L’eNaira sur le palier de l’inclusion financière
« L’eNaira est un voyage, pas un événement ponctuel ». La première monnaie numérique de banque centrale, lancée en Afrique au mois d’octobre de l’année dernière, est sur le point de bénéficier d’une nouvelle fonctionnalité. Celle-ci devrait améliorer son adoption de manière significative.
Lors du Hackathon eNaira 2022 à Abuja, le 18 août dernier, le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, Godwin Emefiele, a fourni des détails quant aux prochaines étapes de développement de la monnaie numérique.
L’eNaira serait actuellement dans sa deuxième phase, où le mot d’ordre est l’inclusion financière. À travers sa monnaie numérique, la Banque centrale ambitionne d’intégrer environ « 8 millions d’utilisateurs actifs ». Elle vise notamment les « utilisateurs non bancarisés et mal desservis » en reprenant les propos de Godwin Emefiele.
Une technologie pour 8 millions d’utilisateurs
Entre cet objectif à 7 chiffres et la réalité actuelle, la route est encore longue pour l’eNaira. la MNBC a enregistré 840 000 téléchargements pour environ 270 000 portefeuilles actifs et approximativement 200 000 transactions d’une valeur totale de 4 milliards de nairas – soit aux alentours des 9,5 millions de dollars.
Toutefois, la Banque centrale projette de se servir de la technologie USSD en tant que levier de développement de l’adoption de sa monnaie numérique. Cette technologie devrait être intégrée durant la semaine du 22 août.
Premiers pas dans l’eNaira : un code à chiffres
En termes d’expérience utilisateur, l’incorporation de l’USSD permettra aux résidents du Nigéria, bancarisés ou non, de créer facilement des portefeuilles eNaira. Il leur suffira de composer tout simplement un code à 4 chiffres sur leurs téléphones portables.
Par la suite, les utilisateurs seront en mesure d’effectuer des transferts inter-comptes, en se servant du système de paiement instantané du Nigeria inter-bank settlement system (NIPS).
Ces avantages conférés par l’USSD, combinés aux applications existantes qui permettent déjà d’utiliser la monnaie numérique pour le paiement de certains services, devraient ainsi logiquement accroître amplement la base d’utilisateurs de l’eNaira.
La Banque centrale du Nigéria a toujours espéré voir une diminution de l’adoption des cryptomonnaies dans le pays. Elle mise sur une adoption croissante de sa monnaie numérique. L’institution n’est pas pour autant prête à gagner cette guerre pour le moment. Même une utilisation de l’eNaira par 8 millions de citoyens ne serait pas forcément pénalisante pour un Bitcoin (BTC). En effet, celui-ci sert de couverture contre l’inflation des monnaies fiduciaires, qu’elles soient physiques ou numériques.
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