L’or tokenisé : la meilleure des protections contre l’inflation grâce à VeraOne ?

Si certains considèrent déjà Bitcoin comme de l’or numérique, il faut admettre que c’est une toute jeune valeur refuge en comparaison de son grand frère, l’or. Le métal précieux, de par sa rareté et sa valeur intrinsèque, s’est toujours révélé comme la meilleure protection contre les égarements monétaires de l’Humanité (hyperinflation en tête). Aujourd’hui, une solution hybride concilie la cryptosphère et le métal doré : VeraOne, un token numérique adossé à de l’or physique en coffre.

Ceci est un article promotionnel écrit en collaboration avec VeraOne.

L’or et l’argent-métal, seules remèdes à l’hyperinflation depuis des millénaires ?

Malheureusement, certains voient l’or et Bitcoin (BTC) comme des concurrents inconciliables. Comme ils partagent des qualités communes (quantité finie, non contrôlé par un État, universalité), on pourrait effectivement croire qu’une seule de ces deux formes monnaies pourraient s’imposer en tant que la prochaine valeur refuge.

Le Journal du Coin s’adressant principalement aux fans de cryptos, nous ne reviendrons pas ici en détails sur les qualités de Bitcoin. Nous nous pencherons plutôt sur l’incroyable confiance et la protection que portent l’or et l’argent depuis plus de 2000 ans, à travers deux exemples.

Sans or, pas de confiance : la chute de l’Empire romain

Si l’on parle beaucoup des invasions barbares pour expliquer la chute de Rome dans l’antiquité, un autre critère à précipiter la chute de l’Empire : la perte de confiance dans le système monétaire romain.

Basé sur des monnaies en or (aureus) et en argent (denarius), le déclin en poids de métal précieux des monnaies romaines marquent aussi le déclin de l’Empire. L’aureus passe ainsi de 7,85 grammes d’or en 19 après J.C., à seulement 4,54 grammes en 309 après J.C.. Signe de sa dépréciation, la monnaie sera carrément renommé 3 ans plus tard, sous le nom de solidus, en 312.

Exactement la même chose s’est produite pour les denarius en argent : vers la fin de l’empire ces pièces contenaient moins de 5% d’argent. L’inflation était galopante, les pièces d’or thésaurisées (conservées plutôt qu’utilisées) et l’Empire romain condamné à l’asphyxie économique puisque sa monnaie ne valait presque plus rien.

Le déclin de la monnaie de Rome précède celui de son Empire – Source : gold-eagle.com

Empires romain et américain : même destin ?

Près de deux millénaires après le début du déclin des pièces en or romaines, une autre grande puissance mondiale à fait le choix d’abandonner progressivement l’or comme étalon : les États-Unis d’Amérique et leur dollar.

Cet abandon s’est fait en deux étapes majeures :

  • l’Executive Order 6102 décrété en avril 1933 par Franklin Roosevelt obligea tout américain à remettre son or à la Réserve fédérale (FED). Après avoir spolié l’or de son propre Peuple, l’administration américaine va fortement dévaluer le dollar cette même année 1933, puisque exactement la même quantité d’or ne valait plus 20 dollars, mais 35 dollars ;
  • en août 1971, c’est le président Nixon qui mettra une fin définitive à la convertibilité du dollar en or. Le billet de vert ne cessera, depuis lors, de perdre de la valeur contre l’or.

Suivant les estimations, la dévaluation du dollar par rapport à l’or est estimée entre -96 et -99% en moins d’un siècle.

Si vous pensiez que la dépréciation d’une monnaie fiat ne concernait que le Venezuela ou le Zimbabwe, voici la perte de valeur du dollar contre l’or – Source : gold-eagle.com

L’or tokenisé : le retour numérique du standard or ?

Au contraire des monnaies fiduciaires (dollar, euro), VeraOne (VRO) est un jeton numérique qui n’est pas voué à perdre de la valeur avec le temps. Il permet de conserver son pouvoir d’achat intact puisqu’il est adossé à de l’or physique en coffre : VeraOne n’est pas soumis à l’inflation/dévaluation.

Vous pouvez découvrir comment acquérir des tokens VRO avec Sami dans cette vidéo, ou bien lire le guide écrit via ce lien.

Jean-François Faure, PDG d’AuCoffre et du projet VeraOne, a eu la gentillesse de répondre en personne à quelques-unes de nos questions.

Journal du Coin : Avant de vous investir dans l’univers des cryptomonnaies avec VeraOne, vous aviez déjà apporté un concept novateur dans le secteur des métaux précieux (or, argent) avec la société AuCoffre, pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

Jean-François Faure : En 2007, si l’on voulait acheter de l’or on avait peu de choix : les boutiques (peu rassurantes), les banques qui ne voulaient déjà plus en vendre et des plateformes types eBay avec les risques que l’on imagine. Aucune offre en ligne digne de ce nom, et surtout, un modèle de garde de l’or à la maison qui n’était déjà pour moi plus possible (le covid vient de nous prouver que l’or à la maison c’est justement catastrophique car les boutiques de rachat d’or peuvent être fermées au pire moment).

Bref un modèle était à (ré)inventer. J’ai tout simplement eu l’idée d’adapter aux particuliers ce que pratiquent les banques centrales depuis des siècles : séparer la garde de la notion de transaction. En clair, l’or ne bouge pas, il change juste de propriétaire. C’est ce que font par exemple la Federal Reserve de NY ou bien la Banque d’Angleterre qui conservent de manière ultra sécurisé l’or pour le compte de pays tiers et assument la bonne fin des transactions entre ces pays et d’autres institutions, sans que l’or n’ait même besoin de bouger.

Ainsi, même en période dégradée ou d’instabilité, il est encore possible d’utiliser son or comme garantie, ou pour payer, alors qu’il serait dangereux de l’avoir sur son sol national. Et bien c’est exactement ce modèle que l’on applique avec AuCoffre : nous conservons aux Ports Francs de Genève, l’un des lieux les plus sécurisés du monde, des dizaines de tonnes de matière précieuse pour le compte de nos clients, et lorsqu’ils le souhaitent, un simple ordre d’achat/vente depuis leur mobile ou PC permet de concrétiser leur demande sans que l’or ne bouge. Il est bien sûr possible de prendre possession de son or mais finalement très peu de clients le font car ils ont compris l’avantage. Le Covid l’a tellement bien prouvé que de nombreuses personnes nous ont envoyé leur or après le confinement afin de le rentrer dans notre système et s’assurer ainsi de sa liquidité quel que soit le contexte.

En 2012, nous sommes allés encore plus loin et avons lancé le service VeraCarte, devenu depuis VeraCash, qui permet même d’utiliser son or comme d’une quasi-monnaie au moyen de deux instruments de paiements : un wallet de consultation de son compte et une carte de paiement mastercard utilisable partout dans le monde. Nous faisions de la « néobanque » avec de l’or comme sous-jacent avant tout le monde. En parallèle nous avons aussi lancé notre propre gamme de pièce d’or, les Vera Valor, que l’on frappe depuis 2015 en partenariat régulier avec différents pays pour avoir des cours légaux à proposer à nos clients. Et oui, on bat monnaie aussi !

Qu’est-ce qui vous a amené à « tokeniser » de l’or, c’est-à-dire adosser des tokens (jetons) à de l’or physique en coffre ?

Aucoffre puis VeraCash c’était déjà de la tokenisation bien avant l’heure. Donc passer à un modèle de tokenisation de type ERC20 sur blockchain Ethereum ce n’est ni plus ni moins qu’adapter notre métier depuis 10 ans sur une nouvelle plateforme technologique pour nous.

L’univers blockchain ne nous est pas étranger. Nous avions envisagé un projet en 2014 de conservation de cryptoactifs mais faute d’accueil positif du concept par notre clientèle nous avions laissé tomber. Je regrette car ces mêmes clients réfractaires sont quand même allés acheter de la crypto en 2017, en pleine euphorie bitcoin…

Un vrai enseignement business pour moi. Ce qui est clair, c’est que l’or est certainement le bien physique le plus légitime à tokeniser au regard de son usage. C’est quand même l’actif le plus négocié au monde en valeur quotidiennement après les bons du Trésor US et 2 à 3 paires de devises. Et puis c’est une monnaie depuis 5000 ans. L’or commence tout juste sa migration dans l’univers blockchain. Notre projet est un début.

Comment voyez-vous l’or et Bitcoin en tant que valeur refuge aujourd’hui, leur trouvez-vous des similitudes ? Pensez-vous que Bitcoin a encore besoin de faire ses preuves dans la matière ?

Comparaison n’est pas raison comme dit le vieil adage. Et utiliser l’or pour tenter d’expliquer le fonctionnement ou la philosophie de bitcoin aux personnes qui ne le connaissent pas est un raccourci un peu dangereux qui prouve que les experts crypto ne connaissent pas toujours bien l’or. Bitcoin est la crypto originelle, celle autour de laquelle tout gravite encore aujourd’hui. S’agira-il de la crypto numéro 1 dans 10 ans ? Rien de certain. Quand on voit l’émergence de nouveaux projets majeurs quasi quotidiennement, on est en droit de s’interroger sur l’avenir de bitcoin. Aujourd’hui, en volume quotidien, bitcoin est supplanté par un stablecoin dollar. A-t-il un usage strictement monétaire aujourd’hui ? Non, relativement peu finalement (même si on aime bien prendre l’exemple du Venezuela et des gens qui utilisent le BTC comme monnaie). A-t-il montré son utilité durant les krachs boursiers des 12 derniers mois ? Non plus et cela en raison de l’évolution de son cours très différent de celui de l’or.

L’or est clairement un actif payé peu cher en période apaisée, périodes où l’usage est avant tout l’industrie du bijou, et qui prend de la valeur au fur et à mesure que les tensions se présentent. Durant un krach il baisse systématiquement sur une courte période car il est revendu par les traders qui doivent dénouer des positions perdantes par ailleurs et ainsi équilibrer avec l’or sur lequel ils étaient gagnants. Ce phénomène n’a pas été marquant sur le BTC et on voit que sa posture est avant tout marquée par ce qu’il se passe dans l’univers crypto lui-même.

Bref, or et bitcoin sont plutôt complémentaires car ne répondent pas aux mêmes besoins et ne fonctionnent pas de la même manière. Petit aparté : la valeur de l’or est en fait plate depuis des centaines voire des milliers d’années si on le ramène à des valeurs non monétaires, et ce sont nos monnaies qui s’érodent. Pourquoi ?

Car l’or est un équilibre entre le coût d’un ouvrier peu qualifié pour extraire l’or de la terre, et ce qu’est prêt à payer un autre ouvrier peu qualifié pour offrir un bijou à la personne aimée. Cet équilibre est parfois rompu, comme en ce moment, mais cela ne dure jamais longtemps (une crise ne dure jamais, sinon on appelle ça la normalité ;-). Si l’or est trop cher, les gens ne s’offrent pas de bijou et l’or baisse pour équilibrer, et si l’or n’est pas assez cher, les mines ferment faute de rentabilité et le cours remonte car on utilise plutôt le recyclage.

A ce sujet, au sein du groupe AuCoffre, nous prônons l’interdiction pure et simple de l’extraction de l’or. Avec presque 200000 tonnes d’or disponibles et recyclables à l’infini, il y a assez pour répondre à la demande, à plus forte raison dans 20 à 30 ans quand la population mondiale va commencer à décroître. Mais ça c’est un autre sujet de discussion.

Avec les craintes de crise économique qui règne en ce moment (notamment d’hyperinflation des monnaies fiduciaires) comment pensez-vous que l’or et Bitcoin réagiront, seront-ils plutôt complémentaires ou concurrents ?

Comme évoqué précédemment, or et bitcoin sont deux actifs dont les principes de fonctionnement sont très différents car les sous-jacents d’usage, de marché, et bien sûr de création sont sans rapport même si on tente d’en créer pour notamment simplifier l’explication du bitcoin aux novices. Pour autant avec des constats convergents sur la perte de valeur irrémédiable des monnaies fiat, le statut refuge encore prouvé de l’or, et la place majeure du bitcoin dans la cryosphère qui prend une place croissante de jour en jour, jouer la carte du combo or/btc est à mon sens un pari gagnant dans une logique de résilience face aux événements. Dans une logique classique de diversification (ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier).

Et je vais même aller plus loin sur le BTC et lui appliquer la même règle que l’on partage avec succès à nos clients sur l’or depuis plus de 10 ans : en acheter régulièrement sans trop regarder le cours pour lisser les fluctuations, ne pas le revendre sauf besoin absolu justifiant même d’y perdre, mais surtout se placer en posture intellectuelle et matérielle de le transmettre à la génération suivante.

Je sais que dire ça à un jeune de 20 ans qui n’a même pas encore d’enfant pourrait sembler étrange mais je range le BTC dans la même catégorie que l’or : actif de précaution qui est un instrument de liberté que l’on transmet à la génération suivante si on a eu la chance de ne pas avoir eu besoin de le vendre pour répondre à un événement grave dans sa vie. Le BTC c’est comme l’or, on ne le vend qu’une fois et il ne génère pas de rendement. Alors si on doit le vendre, on doit se débrouiller pour que ce soit pour une raison très justifiée. Et donc on en revient au problème de base : la conservation. Seule une bonne conservation permettra de transmettre correctement.

Si vous désirez en apprendre plus sur les tokens VRO, et l’offre d’or numérique de VeraOne, n’hésitez pas à rejoindre leur canal Telegram ici. Jean-François Faure, le PDG de VeraOne et AuCoffre, est lui-même régulièrement présent sur le canal pour répondre à vos interrogations.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.