Autorégulation crypto au Japon : du rêve à la réalité
Flop – Le Japon avait confié la régulation de l’industrie crypto, à une association regroupant des entreprises du secteur, dont des bourses d’échanges de cryptomonnaies majeures. L’expérimentation se serait néanmoins soldée par un échec.
Autorégulation crypto : une utopie ?
L’avenir aura donné raison aux pessimistes. L’Association des bourses d’échanges de monnaies virtuelles au Japon, créée à la suite du piratage de la bourse Coincheck en 2018, aurait failli à sa mission.
L’organisation, reconnue par l’Agence des services financiers du Japon (FSA), a le pouvoir d’élaborer et de veiller à l’application d’une réglementation encadrant l’industrie crypto japonaise.
Elle est composée d’entreprises cryptos de renom à l’instar de Coincheck, ou des filiales japonaises de FTX et Coinbase. Malgré ce mandat et ses membres réputés, l’association ne parviendrait pas pourtant à convaincre aujourd’hui.
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De multiples défaillances soulevées
La réussite de cette initiative, confiant la régulation à un organisme privé, laissait « de nombreuses personnes dans le monde », dubitatives à l’époque, rappelle une source anonyme. Cette source serait « proche à la fois de l’industrie et du gouvernement » d’après le Financial Times.
Et il semblerait que les sceptiques d’antan « aient peut-être raison ». Ces déclarations font écho aux critiques adressées par la FSA à l’association, durant ces derniers mois.
L’Agence des services financiers a reproché à l’organisation, sa lenteur dans l’élaboration d’une réglementation pour lutter contre le blanchiment d’argent, et des lacunes en matière de gestion et de gouvernance : manque de communication entre les acteurs clés, flou quant au processus décisionnel et aux responsabilités qui incombent aux membres du conseil d’administration, etc.
La plaidoirie de la défense
L’association croule ainsi sous les critiques. Une autre source anonyme, également proche de l’organisation, aurait même évoqué un manque d’expertise et d’intérêt de son bureau, pour les cryptomonnaies.
L’association a riposté, sans surprise, à ces attaques. Elle a ainsi affirmé qu’elle apportait les améliorations nécessaires pour mettre fin à ces problèmes. Par ailleurs, elle a également tenté de justifier certaines défaillances.
Masao Yanaga, professeur à l’université Meiji et membre du conseil d’administration de l’organisation, souligne un manque de ressources pour expliquer les retards.
Il met en sus sur la table, l’absence d’accord au niveau international. Elle expliquerait les difficultés relatives à la mise en œuvre d’une réglementation contre le blanchiment d’argent.
L’industrie crypto serait ainsi incapable de prendre en main son destin réglementaire. L’Association des bourses d’échanges des monnaies virtuelles au Japon peine à réguler le secteur. En parallèle, l’Agence des services financiers montre son dynamisme, en élaborant un projet de loi sur les stablecoins pour le pays.
En France, au moins les choses sont claires ! Enregistrement auprès de l’AMF, statut de PSAN, la plateforme de CZ est dans les clous. Courez vous inscrire sur Binance, LA référence absolue des exchanges cryptos (lien affilié).