Australie : ASX, 1er opérateur boursier du pays, intégrera « la blockchain » en 2021

L’Australie est une terre qui semble se vouloir propice aux expérimentations des « technologies blockchains » avec l’économie réelle. Après le permis de conduire et les aides de la sécurité sociale sur des chaînes de blocs, c’est la plus grande bourse du pays – l’Australian Stock Exchange (ASX)  qui envisage de porter son mécanisme de compensation sur blockchain d’ici 3 ans.

L’objectif de l’Australian Stock Exchange est de passer de son ancienne architecture vieillissante de base de données (appelée CHESS) vers une structure décentralisée de registre distribué, à l’horizon de 2021. Cité par Bloomberg, c’est le directeur général adjoint de l’ASX, Peter Hiom, qui explique l’intérêt de la place boursière de passer sur blockchain :

« C’est une architecture de base de données qui permet de faire beaucoup de choses, beaucoup plus efficacement que l’on ne le peut pour le moment ».

La place de marché ASX, basée à Sydney, parie donc ici sur la technologie des registres distribués. C’est en faisant appel à Digital Asset Holdings LLC (une startup dirigée par Blythe Master, l’ancienne banquière de JPMorgan) pour remplacer ses systèmes de règlement et de compensation des actions. Le caractère innovant de ce nouveau système permettra notamment « à un client de voir les données de l’ASX », d’après directeur général adjoint, cité par CCN.

On sent toutefois que Peter Hiom ne souhaite pas trop encenser, plus que nécessaire, les protocoles blockchain (de peur que cela donnerait du crédit aux cryptomonnaies ?), car il précise au sujet de la technologie décentralisée des registres distribués :

« C’est une architecture très intelligente, mais c’est juste une architecture de base de données. Cela ne semble pas très sexy quand vous le dites de cette façon, mais c’est un peu ça ».

Il a un peu de mal à affirmer que les blockchains vont changer le monde économique sans doute ! Reste que c’est une grande avancée, pour la technologie à la base des cryptomonnaies, que la principale bourse d’un grand pays comme l’Australie souhaite baser une importante partie de son système sur une architecture blockchain, dans un assez court terme.

Sources : Bloombeg ; Coinspeaker ; CCN || Image from Shutterstock

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.