NFT (non-fungible tokens) : bilan 2019, le calme avant la tempête ?
Il ne se passe presque plus une semaine sans que nous parlions de jetons non-fongibles (NFT). Que ce soient des joueurs ou clubs de foot, ou les combattants de l’Ultimate Fighting Championship, les tokens uniques se multiplient à foison dans le sport, mais aussi dans bien d’autres domaines. Un rapport bilan de l’année 2019 pour les NFT vient justement de sortir, regardons cela de plus près ensemble.
Le marché des NFT en voie de maturité ?
C’est le site nonfungible.com qui nous offre un tour d’horizon complet de l’évolution des non-fungible tokens en 2019, via la publication d’un rapport ce 25 février.
Premier constat, l’année passée a été relativement calme en termes d’activité pure, avec une hausse globale de seulement 1% des wallets actifs possédant des NFT. La capitalisation totale de ce marché a quant à elle augmenté d’un honnête +17%, le faisant grimper à un peu plus de 210 millions de dollars pour l’année écoulée.
Même si une baisse de 4% de la valeur en dollars des échanges de ces tokens uniques a été observée, de nouveaux projets continuent de voir le jour de façon croissante. Tous ces éléments indiqueraient plutôt une phase de stabilisation/consolidation finalement assez constructive, après la folie des ICO de 2017/2018, plutôt qu’une apparente stagnation pour l’année 2019.
Les « collectionnables » en perte de vitesse ?
Première incarnation et cas d’utilisation des jetons non fongibles, les cartes à collectionner comme les CryptoKitties semblent voir leur base d’utilisateurs – et les transactions liées – décroître, même si elles restent encore le principal cas d’usage en 2019.
Mais si les cartes à collectionner n’ont plus autant le vent en poupe, les NFT liés à des jeux semblent eux en plein début de phase d’expansion. Que ce soient des RPG (jeux de rôle), comme MyCryptoHeroes, ou des jeux de stratégie. On voit également des domaines encore mineurs de NFT, comme les œuvres d’art tokenisées, se développer fortement.
Il ne faut non plus oublier le rôle des spéculateurs dans ce marché encore jeune. Car les baleines (les gros investisseurs) ne font pas exception au domaine des NFT, puisque 10 adresses Ethereum possèdent ainsi pour plus de 100 000 $ chacune de ces tokens uniques (260 000 $ pour la plus grosse baleine).
Le secteur des non-fungible tokens est, en quelque sorte, un domaine balbutiant dans un écosystème – celui des cryptoactifs – lui-même encore naissant. Après une année 2019 orientée sur la maturation des projets et l’amélioration/diversification de l’offre utilisateur, les prévisions pour 2020 sont en tout cas plutôt optimistes.