Les notaires français lancent leur blockchain

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En raison des innovations technologiques actuelles, certaines professions d’intermédiation sont menacées. C’est notamment le cas du notariat qui décide de mettre en place sa propre blockchain afin d’anticiper ce phénomène.

Une transition obligatoire pour le notariat ?

Dans un document mandaté par les notaires de Paris, la raison principale accompagnant ce projet d’envergure est formalisée en quelques mots.

« De par son organisation et l’usage de mécanismes de cryptographie très élaborés, la blockchain permet de certifier qu’une transaction est fiable et certaine. C’est notamment pour cette raison que lors de l’apparition de cette technologie, bon nombre d’articles de presse se sont empressés d’affirmer que la blockchain provoquerait la suppression des professions d’intermédiation, en citant souvent la profession de notaire. »

En fin de compte, c’est  la peur de voir la technologie remplacer l’humain en tant qu’intermédiaire de confiance qui pousse la profession à se réinventer.

Considérée comme une plateforme d’enregistrement électronique, la blockchain sera mise au service d’applications portées sur le notariat et gérée par Paris Notaire Services, garant de l’infrastructure.

À court terme, la blockchain promet trois choses :

  1. La mise en place de registres pour les activités des sociétés non cotées ;
  2. Le transfert rapide des fichiers volumineux ;
  3. La traçabilité des opérations et des dépôts électroniques au sein de Datarooms.

La BCN (blockchain notariale) préservera aussi l’intégrité des documents et des transactions, le séquencement des différentes opérations ainsi que « la non-altération des identités des acteurs impliqués dans l’opération ».

Une blockchain centralisée sujette à des polémiques

Malgré un intérêt louable pour cette technologie, la profession a fait le choix de s’appuyer sur une blockchain privée, s’appuyant sur le protocole Hyperledger. Elle limite donc son utilisation à certains acteurs et impose un intermédiaire de confiance.

Finalement, il s’agit d’une initiative conjoncturelle dont l’objectif est de rassurer une profession avec un avenir incertain compte tenu des avancées technologiques et des souhaits de décentralisation.

Ce n’est qu’une question d’années avant qu’un projet concurrent, et sûrement décentralisé, fasse son apparition et assure une plus grande crédibilité transactionnelle, sans devoir payer les honoraires d’un intermédiaire devenu alors obsolète.

Si une vague de décentralisation venait à frapper nos organisations, plusieurs secteurs, en plus du notariat, seraient victimes de ces changements systémiques. La difficulté liée à l’extensibilité de cette technologie et son adoption laisse encore du temps aux nouvelles générations pour s’organiser, se réinventer. Quoi qu’il en soit, il faut s’attendre à ce que certaines professions disparaissent, pour mieux se réinventer.

Josselin A.

Finance décentralisée, Souveraineté monétaire, Géopolitique. Twitter: @SweetGold9

Commentaires

2 responses à “Les notaires français lancent leur blockchain


Romain
1.La mise en place de registres pour les activités des sociétés non cotées ; 2.Le transfert rapide des fichiers volumineux ; 3.La traçabilité des opérations et des dépôts électroniques au sein de Datarooms. traduction 1. registre centralisé > sur la blockchain > jute besoin d'un petit groupe de personne pour faire les saisis puisque les bases de données ne sont pas encore liés (déf oracles cryptographiques). 2. nouveau! les notaire savent se servir à présent de wetransfert et du cloud.... wuouii un réinvention..... 3, c'est justement le rôle de la blockchain, l'horodatage le timstamping. Donc encore quelques années max et leurs professions notariales (basé sur la taxe démesuré pour un act = une écriture imprimé avec un coût d'impression exorbitant puisqu'ils sont des intermédiaires entre l'état "fisc" et les citoyens finalement) disparaîtra. Le but des technologies blockchains est de justement éviter ce genre d'intermédiaire coûteux, le code informatique d'un smart contract permet déjà de déverrouiller des "dons" "des lègues" "acquisitions" "graver des divorces" à des dates précises pour un coût réel avoisinant moins de 0,10 centimes l’acte notariale timestampé donc horodaté dans un "fichier" décentralisé accessible h24 7/7 partout sur la planète même sans internet. Pour un coût de fonctionnement d'un clusters de quelques de carte électronique Raspberry pi qui consommerai l'équivalent de moins de 1kva par jours (POS) (Crown CRW - Ethereum2.0 ETH)..... Donc d'autres corps de métier sont concernés comme les banquiers, assurances, caissiers, fonctionnaires et beaucoup d'autres. Résultat futur les revenus universels communs seront un jour une obligation étatique, la phase finale du déploiement technologique. On dit merci qui ? Euh HaAa OoOh merci satoshi. Autre point de vue, partant du principe que "qui contrôle le réseau contrôle la blockchain", donc rien n’empêchera une attaque 51 ou homme du milieu en cas de couche protocolaire ou Datarooms centralisé ainsi corrompre des informations par injection de blocks corrompus. C'est tout l'enjeu de l'adoption, il faudra un système fortement décentralisé, comme actuellement ETH (pow), CRW (posMN), même BSV(pow) c'est aussi possible techniquement (abstraction de cw)
Répondre · Il y a 4 ans

JulioH
Hello, article intéressant et le commentaire également Romain. Si je comprends bien ton dernier paragraphe, est-ce que ça voudrait dire qu'une partie de la valeur d'une blockchain se mesurerait à son adoption ? Et du coup et ce qu'on aurait pas un soucis avec la concurrence des différentes blockchain qui empêcherait le système au global d'être adopté et donc les intermédiaires existants (bancaires, notariaux…) d'être bousculés ?
Répondre · Il y a 4 ans

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