De British Petroleum au gouvernement Russe : la blockchain est partout
Si beaucoup de grandes entreprises ou entités financières se prononcent en défaveur des cryptomonnaies, rares sont celles qui dénigrent la Blockchain. On savait déjà le gouvernement russe en pleine recherche à ce sujet, c’est au tour des grandes compagnies pétrolières de s’y mettre.
Blockchain aux mille visages
Pour rappel, la technologie blockchain est issue du Whitepaper de Bitcoin, publié par Satoshi Nakamoto. Élément remarquable, le whitepaper ne cite pas explicitement le terme « blockchain » mais en décrit pourtant le fonctionnement.
Il s’agit d’une base de données partagée qui se met à jour en temps réel. Cela permet par exemple de réaliser et d’enregistrer des transactions financières en quelques minutes à l’aide d’algorithmes informatiques standardisés, sans avoir besoin de l’approbation d’un organisme tiers. Dans les faits, on choisit une donnée à référencer, et cela permet une traçabilité totale de son passage entre les différents acteurs d’un réseau.
Le concept est applicable bien plus largement qu’aux seules cryptomonnaies. L’Inde avait par exemple évoqué ses projets de créer une blockchain pour gérer ses registres fonciers. La Russie avait fait part de projets similaires, sans exclure la possibilité de s’en servir dans l’administration publique. Récemment, le directeur de l’Agence Fédérale pour le Tourisme s’est d’ailleurs exprimé en ce sens.
« Notre agence fédérale est absolument convaincue que la blockchain va vraiment changer le marché du tourisme, même si, d’après nous, ça n’arrivera pas d’ici deux ans, mais plutôt 5 à 10 ans » Oleg Safonov, directeur de l’AFT Russe
Les industriels ne sont pas en reste
Les deux géants du pétrole, BP et Royal Dutch Shell sont à l’initiative d’un projet basé sur blockchain facilitant le négoce des matières premières énergétiques.
Incluant notamment ING et la Société Générale, ce projet est supposé voir le jour fin 2018. L’idée est d’augmenter la traçabilité des produits, tout en réduisant drastiquement les coûts transactionnels.
« Idéalement, cela permettrait d’éliminer toute confusion sur la propriété d’un cargo, et nous permettrait potentiellement de gérer les risques de manière plus précise grâce à l’horodatage de chaque processus d’un échange. Ce projet pourrait connaître davantage de succès que s’il s’agissait d’un tiers qui essayait de convaincre les sociétés pétrolières et gazières [d’utiliser une blockchain] » Edward Bell, analyste à la banque NBD PJSC
British Petroleum avait déjà abondé dans ce sens, avec une déclaration récente sur son site officiel.
« La Blockchain pourrait perturber des industries entières, en modifiant la manière d’effectuer et de traiter les transactions. Elle pourrait transformer des secteurs comme le système bancaire, par exemple, où les banques ne jouent actuellement que le rôle d’intermédiaire dans la chaîne d’approvisionnement » Site officiel de BP
Le consensus semble donc être établi, la Blockchain, c’est l’avenir !