La Banque populaire de Chine a annoncé en janvier 2020 s’approcher de la finalisation de sa CBDC – Central Bank Digital Currency. Une fois la recherche fondamentale achevée, la banque centrale chinoise s’est attaquée au développement des fonctions essentielles de son crypto yuan : émission, circulation et paiement.
La Chine en pole position sur le marché des devises numériques étatiques
Si la République populaire de Chine voit d’un mauvais œil certaines devises comme le bitcoin, c’est en partie parce qu’elle n’a aucun contrôle sur celle-ci. La Chine a très tôt favorisé les monnaies numériques liées à son territoire, sur lesquelles elle peut exercer une influence du fait de l’omniprésence du gouvernement dans les affaires. Nous pouvons par exemple citer NEO, l’Ethereum chinois.
Sur cette même lancée, le gouvernement a créé, dès 2014, un groupe de recherche au sein de sa banque centrale afin de développer une cryptomonnaie d’État. La réactivité du gouvernement chinois semble avoir payé puisque des “initiés de l’industrie” ont rapporté aujourd’hui au Global Times que la PBoC – People’s Bank of China – était sur le point d’achever son projet de devise numérique. Ces mêmes initiés ont affirmé que la pandémie de COVID-19 avait poussé la Chine à accélérer son calendrier pour lutter contre le ralentissement de son économie grâce à sa nouvelle monnaie.
La Chine semble donc avoir distancé l’Europe dans la course aux monnaies numériques de banques centrales. Le vieux continent et ses membres n’ayant pas encore débuté leurs tests.
Le crypto yuan lancé en 2020 ?
Selon les dernières informations, le groupe de travail de la banque centrale serait en train de rédiger les bases du cadre légal dans lequel cette monnaie évoluera. Pour le moment, nous n’en savons pas plus sur les spécificités des lois et règlements en question.
Toutefois, les observateurs de ce projet ont noté qu’Alipay, la filiale financière du géant du web chinois Alibaba, a récemment publié plusieurs brevets pouvant indiquer que le crypto yuan serait dans sa dernière phase de développement.
Le choix de recourir à Alibaba et ses filiales pour gérer l’infrastructure numérique et la circulation de la devise ne devrait étonner personne. Cela fait maintenant quelques années que la Chine détient des parts importantes dans le groupe. La Chine a empêché les GAFA d’accéder à son marché intérieur afin de favoriser l’entreprise qui est devenue une quasi-extension du gouvernement présent sur l’ensemble de l’espace numérique chinois.
Un élément étonnant dans cette actualité, est sa synchronicité avec le crypto dollar, apparu hier dans le projet de loi visant à la mise en place de mesures pour protéger l’économie US de la panique financière actuelle.
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