La reine des banques JP Morgan pourrait bien « être obligée » de proposer du Bitcoin à ses clients

Tel est pris qui croyait prendre – Avec une capitalisation de 880 milliards de dollars, le Bitcoin dépasse aujourd’hui celle d’Alibaba, ou encore de Tesla. Selon JPMorgan, l’intégration du Bitcoin au sein des services de sa propre banque pourrait donc devenir une nécessité… face à la demande grandissante de clients venus du monde de la finance classique.

Un intérêt croissant pour les bitcoins

Désormais, la banque d’affaires américaine semble considérer davantage l’intégration du Bitcoin à ses services. En effet, Les derniers commentaires du co-fondateur Daniel Pinto à ce sujet font suite à plusieurs signaux haussiers qui circulent depuis un certain temps autour de JPMorgan.

Lors d’un appel interne via Zoom en janvier, Troy Rohrbaugh, le responsable des marchés mondiaux de JPMorgan, aurait reconnu que les propres employés de la banque s’interrogeaient de plus en plus sur les projets de la banque concernant les cryptomonnaies. Pinto disait déjà qu’il était ouvert d’esprit à propos de Bitcoin.

« Si au fil du temps, une classe d’actifs se développe et est utilisée par différents gestionnaires d’actifs et investisseurs, nous devrons être impliqués […] La demande n’est pas encore là, mais je suis sûr qu’elle le sera à un moment donné. »

Une attitude ambivalente

L’entrée potentielle de JPMorgan dans Bitcoin semble quelque peu ironique, étant donné que le PDG de la société, Jamie Dimon, est connu pour son attitude négative envers Bitcoin. En septembre 2017, Dimon a qualifié Bitcoin de « fraude » : il n’hésitait pas alors à comparer Bitcoin, la plus grande cryptomonnaie du monde, à la « tulipe mania« . L’homme prédisait alors un effondrement massif… L’on voit aujourd’hui à quel point cette prophétie catastrophiste ne s’est pas vraiment réalisée.

Plus récemment, le 22 janvier, JP Morgan estimait qu’il n’était pas correct de qualifier le Bitcoin de « couverture viable pour se protéger de l’instabilité des marchés financiers« . L’institution expliquait en effet qu’une partie importante des bitcoins en circulation serait désormais détenue par des institutionnels, notamment à Wall Street. De ce fait, le Bitcoin serait voué à devenir un actif cyclique, et dont les fluctuations seraient corrélées à des indicateurs tels que le S&P 500, ou encore à l’inflation. Un point de vue qui sera assurément discuté.

A travers ses déclarations et ses multiples rapports, on devine que JPMorgan semble pour l’instant indécise quant à l’ajout d’un service dédié aux cryptomonnaies. Ainsi, il est probable que la firme souhaite avoir plus de recul sur ce nouveau marché pour prendre la meilleure décision.

Louis Roche

Entrepreneur avant tout, l’univers blockchain constitue pour moi une réelle opportunité, au potentiel pratiquement infini. Ma vision est orientée vers le long terme, dans un monde régi par des actions de court terme.