La régulation Européenne : fin du pseudonymat pour Bitcoin ?
Le Conseil et le Parlement européen se sont accordés vendredi sur un ensemble de règles strictes afin d’encadrer les échanges de cryptomonnaies. Cet ensemble de règles est mis au point afin de « contrecarrer le financement du terrorisme ainsi que le blanchiment d’argent », et exige de tous les acteurs de cet univers davantage de transparence.
Bitcoin : une arme terroriste ?
Voilà plus d’un an que les législateurs européens parlementent afin d’établir de nouvelles lois dans l’univers crypto. Les négociations avaient étés initiées après les attaques terroristes qu’on subit Paris et Bruxelles.
Bitcoin, et les cryptomonnaies en général, ont souvent été associé au financement du terrorisme. C’est en tout cas le point de vue des régulateurs Européens, qui estiment que davantage de transparence pourrait résoudre ce problème.
« Les accords de la journée apporteront plus de transparence afin d’améliorer la prévention contre le blanchiment d’argent ainsi qu’empêcher le financement du terrorisme » Vera Jourova, commissaire de justice européenne
Nouvelles règles du jeu
Les mesures mise en places sont drastiques. En effet, il s’agirait plus ou moins de la fin totale du pseudonymat qu’impliquait Bitcoin.
En premier lieu, l’ensemble des exchanges devront effectuer des vérifications d’identités de leurs utilisateurs, et conserver ces données de manière accessible aux organismes d’investigations européens. En plus des exchanges, tous les fournisseurs de porte-monnaie digitaux ainsi que de cartes prépayées devront emprunter la même route, et identifier formellement l’ensemble de leurs utilisateurs. Les entreprises concernées ont devant elles 18 mois pour coopérer et accéder à ces requêtes, sous peine de sanctions officielles, voire de clôture pure et simple.
Les opposants à ces nouvelles règles
Si les parlementations ont étés longues (plus d’un an) c’est principalement parce que le consensus n’était pas établi au sein du Parlement. Certains pays se sont en effet déclarés hostiles à ces nouvelles lois (Chypre, Luxembourg, Irlande, Angleterre et Malte), craignant un impact négatif sur leur économie.
Transparency International – une organisation luttant contre la corruption – bien qu’ayant qualifié cette entente de « grand pas en avant » déplore tout de même la transparence à sens-unique imposée. En effet, les données concernant les propriétaires de fonds d’investissement ou d’exchanges ne seront pas entièrement ouvertes au public, comme elles peuvent l’être pour des sociétés « lambda ».
La question concernant les liens entre Bitcoin et terrorisme continue également à se poser. On sait en effet que des entreprises tels que Chainalysis peuvent aisément retracer les mouvements des cryptomonnaies d’un wallet à un autre, et qu’il n’est pas techniquement impossible de trouver qui se cache derrière tel ou tel wallet.
Davantage de transparence semble tout de même être un point positif qui mènerait les cryptomonnaies vers une acceptation plus large. Attention cela dit à ne pas cautionner des pratiques trop intrusives des gouvernements.
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Source : Reuters
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