« Pour tuer Bitcoin, il faudrait fermer internet » – Même la SEC en convient
Adieu, Bitcoin ? Une utopie ? – Le gouvernement US tentera-t-il de bannir Bitcoin ? Selon la commissaire de la SEC, Hester Pierce (alias Crypto Mom, pour sa réputation de Bitcoin-addict), ce serait folie que d’essayer. Au cours d’une conférence intitulée « How to Invest in Crypto », la dirigeante pro-crypto a exposé sa vision du cadre réglementaire étasunien en matière d’actifs numériques. L’idée d’interdire Bitcoin et les crypto-actifs circule depuis que le BTC s’est fait une place en première page des médias traditionnels à la suite des affaires liées aux places marchandes du deep web.
Bannir Bitcoin, c’est se priver de son écosystème tout entier
La conférence organisée par MarketWatch rassemblait plusieurs grands noms du milieu de l’investissement aux côtés de la commissaire Pierce, dont Tom Jessop, président de Fidelity Digital Assets et Jan Van Eck, CEO de VanEck. Lorsque le sujet d’un éventuel bannissement de Bitcoin aux Etats-Unis est arrivé sur le tapis, la commissaire Pierce a balayé l’éventualité d’un revers de main :
« Je pense que nous avons dépassé ce stade, car il faudrait fermer internet [pour bannir Bitcoin], comme je l’ai dit par le passé. Je ne vois pas comment on pourrait le bannir […] Je pense donc qu’il serait stupide pour le gouvernement d’essayer de faire cela. Et je pense que nous y perdrions beaucoup. Le problème le plus épineux est que nous passerions à côté de l’innovation autour de Bitcoin et des autres actifs numériques, si nous décidions d’essayer de les interdire. »
Hester Pierce
La présence de Jessop et Van Eck a nécessairement amené des questions relatives à l’autorisation d’un ETF Bitcoin aux États-Unis. En effet, Fidelity comme VanEck ont déposé une demande d’enregistrement d’ETF auprès de la SEC en 2021.
Sur le sujet des ETF, la commissaire a botté en touche, en déclarant que la SEC entame une phase de transition avec l’arrivée prochaine d’un nouveau président à la tête du régulateur financier. Selon ses propos, une présidence pro-crypto, accompagnée de l’implication croissante des institutionnels sur le marché des crypto-actifs pourrait être un terreau fertile pour l’avènement du premier ETF Bitcoin aux États-Unis.
L’intervention d’Hester Pierce s’est conclue sur un tour d’horizon de la régulation des actifs numériques en outre-Atlantique. La commissaire reconnaît que les États-Unis ont une réglementation particulièrement complexe, du fait de la combinaison de lois fédérées et fédérales auxquelles se rajoutent des agences gouvernementales avec des avis divergents sur la nature des cryptomonnaies. Le résultat de cette complexité est que les États-Unis ont « un train de retard » sur d’autres pays à l’instar de la Chine qui avance à grands pas vers le lancement de sa monnaie numérique de banque centrale.