Des obligations Bitcoin très explosives : le Salvador émet ses premiers « Volcano bonds »
Des obligations retentissantes – Le 7 septembre 2021, le Salvador a réussi à faire de Bitcoin (BTC) sa monnaie nationale. Depuis, le roi des cryptomonnaies ne cesse de se développer dans la nation du président Nayib Bukele. Ce dernier avait annoncé l’utilisation de Bitcoin comme garantie pour l’émission de dette souveraine. Les premières de ces obligations seront probablement disponibles dès la mi-mars 2022.
Des obligations volcaniques grâce à Bitcoin
En novembre 2021, le président salvadorien Nayib Bukele a fait une nouvelle fois sensation en annonçant d’une part un projet de ville futuriste – la Bitcoin City -, mais surtout que le financement de cette dernière se ferait en partie grâce à l’émission de « Volcano bonds ». En tout, cette création de dette souveraine porterait sur 1 milliard de dollars d’obligations basé sur Bitcoin.
Selon une publication du média local Diario El Salvador, le pays centraméricain serait désormais fin prêt à émettre ses Volcano bonds. C’est le ministre des Finances, Alejandro Zelaya, qui a annoncé que la phase de préparation de cette émission d’obligations grâce à Bitcoin se terminerait entre le 15 et le 20 mars de cette année 2022.
« L’avantage de cette obligation Bitcoin est qu’elle accepte les paiements en cryptomonnaie et en bitcoins. Cela donne un meilleur accès au marché des capitaux. En apportant tous ces flux financiers et en recevant ce genre d’argent [numérique], cela rend la vente et la souscription plus probables, c’est-à-dire une offre plus importante, car elle démocratise l’accès [aux dettes souveraines]. »
Alejandro Zelaya, ministre des Finances du Salvador
Le FMI poussé au bord de la crise de nerfs
Ces crypto-obligations bénéficient de l’aide de la société Blockstream, qui aide les autorités du Salvador dans l’émission des Volcano Bonds sur le Liquid Network. Ces obligations seront également cotées en bourse, conformément à la réglementation, et accessibles dès 100 dollars d’investissement.
« (…) il s’agit d’une obligation normale, similaire à tout autre, mais elle aura la caractéristique d’innover en termes de paiement. (…) Elle se conformera à toutes les réglementations des marchés financiers. La différence est que cela se fera par le biais du Liquid Network, de sorte qu’il y aura des possibilités pour quiconque est prêt à investir [un minimum de] 100 dollars dans ces obligations. »
Alejandro Zelaya, ministre des Finances du Salvador
En devenant le premier pays à émettre de la dette grâce à une cryptomonnaie, le Salvador va enrager davantage le Fond monétaire International (FMI). Il faut dire que le fait de voir Bitcoin devenir une monnaie à cours légal avait déjà mis (immédiatement) en colère l’organisme supranational.
Le FMI avait d’ailleurs fait un chantage auprès du Salvador, faisant miroiter au petit pays un prêt d’un milliard de dollars s’il faisait machine arrière sur Bitcoin. On peut maintenant facilement imaginer la réaction de cet organisme, qui découvre que la nation de Nayib Bukele va potentiellement pouvoir se passer des services du FMI pour obtenir cette somme, grâce à Bitcoin !
Sans même parler d’un possible effet « boule de neige », on comprend mieux pourquoi – par cette soudaine peur de la concurrence – le Fonds monétaire fait parti des organisations à pousser le plus pour une coopération internationale de surveillance et d’encadrement strict des crypto-actifs. Rendez-vous en mars prochain, pour voir si le petit David salvadorien mettra à genoux le tentaculaire Goliath FMI avec sa fronde Bitcoin.