Mining : un coût énergétique démesuré
Avec une tendance haussière des plus fortes ces temps-ci, Bitcoin attire de plus en plus d’intéressés. Rien d’étonnant à voir le nombre de mineurs augmenter donc. Cela dit, la consommation d’énergie nécessaire pourrait à terme s’avérer contre-productive.
De quoi alimenter le Nigeria entier
24 terawatt-heure, et ce pendant toute l’année. Pour vous donner un ordre de comparaison, un ménage français moyen consomme 13 000 kW à l’année. 24 terawatt-heure pendant un an, c’est suffisant pour alimenter tout le Nigeria et ses 190 millions d’habitants en électricité pendant un an, soit quasiment la production d’une centrale nucléaire à plein régime.
Cela signifie que l’énergie dédiée au minage aurait de quoi combler les besoins énergétiques annuels de presque 2 millions de ménages français. Une seule transaction est estimée consommer 215 kWh, ce qui démontre qu’une transaction dépense autant d’énergie qu’un ménage logé dans un 70m² pendant 6 jours.
Fait inquiétant, la plupart de ces chiffres sont basés sur des données vieilles de quelques mois. Hors, le prix du Bitcoin a été multiplié par plus de 8 depuis le début de l’année, on peut donc s’attendre à une réactualisation de ce calcul à la hausse.
Pourquoi la consommation flambe-t-elle ?
Plus le prix monte, plus la consommation électrique monte, cela à cause d’un des principes clés de Bitcoin : le système de Proof-Of-Work (PoW). Grossièrement, afin d’obtenir la récompense, un mineur doit résoudre une sorte de puzzle mathématique très complexe nécessitant beaucoup de puissance de calcul. Selon cette logique, plus le prix grimpe, plus il est rentable de miner. Sauf que les puzzle mathématiques sont souvent réactualisés afin d’enrayer l’arrivée de nouvelles technologies permettant un minage trop rapide, ou d’atténuer les gains quand le prix décolle de trop.
Si imparfait que le système bancaire actuel soit, sa consommation n’est pas comparable avec celle du Bitcoin, sans compter la scalabilité nettement supérieure du réseau. En effet, une transaction Visa est estimée plusieurs milliers de fois moins énergivore qu’une transaction de Bitcoin.
Dans ce contexte de catastrophes climatiques, d’ouragans et feux de forêt, ne serait-il pas bon que nous nous interrogions sur la légitimité d’une telle consommation ? Il ne s’agit pas d’effectuer une marche arrière évidemment, mais l’un des enjeux majeur devrait être la recherche d’une solution à cette dépense d’énergie faramineuse. Ainsi, même si c’est la manière la plus rentable de se chauffer, de gros progrès sont encore attendus sur la technologie de minage.
Abonnez-vous sur YouTube : Journalducoin
Ajoutez-nous sur Twitter : @lejournalducoin
Upvotez-nous sur Steemit : @Journalducoin
Suivez-nous sur Facebook : @lejournalducoin
Source : Cryptovest Motherboard Selectra
Pour soutenir le JDC, utilisez nos liens partenaires : Coinbase (10$ offerts), Changelly (pas d’inscription ni de vérification d’identité), Ledger Wallet (coffre fort crypto).