Le milliardaire Mark Cuban atomise Bitcoin : « Plus une religion qu’une solution »
Réfractaire à la révolution Bitcoin – On commence à s’habituer aux déclarations d’amour pour Bitcoin (BTC) de la part de milliardaires et de gestionnaires de grands fonds. Pourtant, certains continuent tout de même de s’accrocher à leur dégoût pour le roi des cryptos : Mark Cuban en fait partie et ne se retient pas une seconde de le dire.
Bitcoin, trop parfait pour trouver grâce aux yeux de Mark Cuban ?
Bien que Mark Cuban ait été obligé de payer 6,1 millions dollars d’amende à la Securities and Exchange Commission (SEC) pour son défunt crypto-projet Unikrn, cela ne semble pas lui avoir appris à être humble vis-à-vis des protocoles qui réussissent à perdurer, comme Bitcoin.
Dans une interview donnée au journal Forbes, le milliardaire propriétaire des Mavericks de Dallas explique ainsi que ses convictions négatives concernant Bitcoin n’ont toujours pas changé :
« [Bitcoin], c’est une réserve de valeur comme l’or, mais qui est plus une religion qu’une solution à un problème (…) Cela dit, contrairement à l’or, en raison du nombre limité de BTC qui seront disponibles et de la philosophie du HODLing, lorsque la demande dépasse l’offre, le prix augmentera (…) »
Mark Cuban, presque visionnaire
Des « points négatifs » qui laisseront circonspects plus d’un observateur. Accorder le statut de valeur refuge à Bitcoin, et dire que sa valeur est amenée à augmenter grâce à sa quantité limitée (à 21 millions d’unités et pas une de plus) : sont-ce là vraiment des choses à reprocher ?
Accumuler les BTC ne serait pas une protection contre les crises ?
Mark Cuban continue son étrange analyse, mais force est de constater que même en la suivant jusqu’au bout, on n’arrive pas à comprendre le reproche exact qui est fait à Bitcoin :
« Peu importe à quel point les fans du BTC veulent prétendre que c’est une protection contre les scénarios catastrophes, ce n’est pas le cas. Les pays prendront des mesures pour protéger leur monnaie et leur capacité à taxer, donc plus les gens croient que c’est autre chose qu’une réserve de valeur, plus ils courent le risque d’une intervention gouvernementale »
En somme, Bitcoin serait tellement mieux que les monnaies fiduciaires, que les gouvernements devraient fouler du pied le principe de libre concurrence des devises, et imposer leur monnaie de confiance, dans laquelle on a de moins en moins confiance justement ?
Car effectivement, ce n’est pas pour rien que les institutionnels sont de plus en plus nombreux à acheter des BTC : ils veulent se couvrir d’une chute du dollar (et autres fiats) par hyperinflation, qui serait due aux impressions monétaires devenues complètement folles.
Vous l’aurez compris, Mark Cuban voue une haine non constructive à Bitcoin, dont on ne sait ce que ce dernier a bien pu lui faire pour mériter ça. Sa dernière remarque en est l’illustration :
« Le BTC est ce qu’il est, quelque chose dont suffisamment de gens ont convenu qu’il s’agissait d’un actif où investir. Une banane a plus d’utilité, le potassium est un nutriment précieux pour chaque personne sur la planète. Tant que les gens acceptent Bitcoin comme une version numérique de l’or, il reste un investissement »
Si, en cette fin 2020, Mark Cuban n’a toujours pas compris ni l’intérêt de Bitcoin, ni la révolution financière et économique que le roi des cryptos apporte au monde, nous ne pouvons plus rien pour lui. Même ses reproches deviennent soit des compliments inconscients, soit des comparaisons ridicules. Il ne sert donc à rien de lui dire que, contrairement à celui de Bitcoin, le HODL de bananes n’a pas beaucoup d’avenir… une fois qu’elles sont mûres.