Le Mexique, prochain sombre héros du Bitcoin ? Le président sort de sa réserve
Bitcoin (BTC) à la sauce mexicaine – Le président mexicain ne prévoit pas de légaliser Bitcoin, et préfère s’attaquer à un problème plus classique que de se lancer dans une course à l’innovation financière. Bitcoin a pourtant d’autres soutiens, aussi bien dans les cercles politique et économique du pays.
Mexique et Bitcoin : un non, pour le président mexicain
Le président du Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador, alias AMLO, a indiqué lors d’une conférence de presse du 14 octobre 2021, que son pays n’adopterait pas Bitcoin comme monnaie légale :
« Nous n’allons pas changer sur ce point. Nous pensons que nous devons maintenir l’orthodoxie dans la gestion des finances [et] ne pas essayer de trop innover dans la gestion financière ».
Le gouvernement portera plutôt selon lui son attention sur les mécanismes de prévention de l’évasion fiscale, afin de s’assurer « qu’il n’y a pas de privilèges, que tout le monde contribue à l’effort national. »
Bitcoin le nouvel or, le Mexique sur les traces du Salvador
La position d’Obrador ne fait cependant pas l’unanimité. La sénatrice de l’Etat de Nuevo Leon, Indira Kempis, soutient la décision du Salvador de donner cours légal à Bitcoin. Dans son discours durant le Talent Land Digital 2021, elle a appelé le Mexique à suivre cette voie :
« Quand le Mexique arrêtera-t-il avec ces retards numériques pour que nous puissions traiter nos problèmes, pourquoi le Salvador réussit-il et pourquoi pas le Mexique, qui présente des conditions similaires? »
Des acteurs économiques majeurs soutiennent également les cryptomonnaies dans le pays. Le troisième homme le plus riche du Mexique, Ricardo Salinas Pliego, avait affiché encore une fois son soutien à Bitcoin dans un tweet du 27 juin 2021. Il y avait déclaré son intention d’ouvrir la première banque acceptant Bitcoin au Mexique. Salinas avait auparavant affirmé qu’il était « absolument correct » de considérer Bitcoin comme le nouvel or numérique.
Le Mexique n’imitera donc pas le Salvador, à en croire son président. Le pays avait en outre indiqué en 2020, que les cartels utilisaient de plus en plus les cryptomonnaies pour blanchir leur argent. L’orthodoxie financière et cette image criminelle des cryptomonnaies peuvent être avancées en tant qu’arguments par les autorités du pays, pour justifier leur fermeture à Bitcoin et à ses cadets.