Financer le terrorisme en bitcoin, une (très) mauvaise idée – Al-Quaïda, l’État Islamique et le Hamas piégés par les USA
Les USA ripostent avec succès – C’est un vaste coup de filet anti-terroriste que viennent d’opérer les États-Unis. La justice américaine vient en effet de révéler un document, où l’on apprend que des millions de dollars en Bitcoin (BTC) ont été saisis à des organisations terroristes.
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Des campagnes de financement du terrorisme en Bitcoin
Ce 13 août, le Department of Justice américain a émis un communiqué de presse expliquant que la plus grosse saisie de comptes en cryptomonnaies appartenant à des groupes terroristes avait eu lieu.
Ce sont en fait 3 campagnes de financement du terrorisme mené sur internet qui ont été démantelées. Elles impliquaient chacune une organisation terroriste différente :
- Al-Quaïda ;
- Les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas ;
- L’État islamique (ISIS).
Ces campagnes de financement du terrorisme s’appuyaient sur la sollicitation de dons par cryptomonnaies dans le monde entier.
« Cela ne devrait surprendre personne que nos ennemis utilisent la technologie moderne, les plateformes de réseaux sociaux et les cryptomonnaies pour faciliter leurs plans malveillants et violents (…). Nous saisirons les fonds (…) chaque fois que cela sera possible. », William P. Barr, Procureur général des États-Unis
300 wallets de cryptos saisis
Les autorités américaines annoncent avoir saisi des millions de dollars en crypto-actifs, à travers plus de 300 wallets, 4 sites web et 4 pages Facebook.
Les fonds confisqués avec succès seront redirigés vers le Fonds américain pour les victimes du terrorisme.
« Ces saisies importantes reflètent notre détermination (…) à démanteler ces acteurs sophistiqués du cyber-terrorisme et du blanchiment d’argent (…). Bien que ces individus pensent opérer de manière anonyme dans l’espace numérique, nous avons la compétence et la résolution de trouver, d’arrêter et de poursuivre en justice ces acteurs (…) », Michael R. Sherwin, procureur du District de Columbia
En effet, les transactions sur Bitcoin étant par défaut pseudonymes (et non anonymes), le FBI et l’IRS (le fisc américain) ont pu infiltrer et remonter la piste des organisateurs et des donateurs de ces campagnes de financement du terrorisme.
Dans le cas de la campagne de la branche armée du Hamas, les forces de l’ordre US sont même allées jusqu’à piéger les donateurs en continuant d’exploiter secrètement le site alqassam.net saisi aux terroristes. Les fonds étaient en fait dirigés vers des wallets Bitcoin sous le contrôle des États-Unis.
Même si les groupes terroristes se sont rapidement adaptés aux transactions via les blockchains, la riposte américaine est plus que sévère. Plus le temps passe, et plus les dispositifs de surveillance rendront difficiles les tentatives de dissimulation d’activités malveillantes via les cryptomonnaies.