Bitcoin : Kidnappé et tué pour 2,5 BTC, il vit l’enfer en Ukraine
Mourir pour une poignée de BTC. Malheureusement ce genre d’histoires se multiplient ces derniers temps et les solutions pour s’en prémunir ne sont pas légions. Les agressions violentes contre les propriétaires de cryptomonnaie sont un véritable fléau pour notre écosystème et on se rappelle encore avec effroi de cette histoire d’enfant enlevé dans un centre commercial de Hong-Kong qui avait finalement été retrouvé par la police avant que le pire n’arrive. Mais, cette fois, rien n’a pu empêcher les malfaiteurs de tuer leur victime après l’avoir enlevée et vraisemblablement torturée. Voici ce que l’on sait de cette bien triste affaire qui s’est déroulé à Kiev, dans une Ukraine ravagée par la guerre depuis plus de deux ans.
Les quatre suspects auraient enlevé, torturé et tué pour environ 170 000$ en BTC
Le 29 juillet vers minuit, quatre personnes de sexe masculin et âgés de 24 à 29 ans ont lancé l’assaut dans la maison d’un étranger séjournant actuellement à Kiev, dans la capitale de l’Ukraine. Ils l’ont ensuite emmené dans un bâtiment isolé et abandonné où ils l’ont obligé à transférer environ 7 millions de hryvnias ukrainiens, soit 2,55 BTC, sur des comptes leur appartenant. Puis, toujours selon la police locale, les quatre malfaiteurs l’ont étranglé avant d’enterrer son corps dans la forêt voisine. Les enquêteurs expliquent qu’ils ont ensuite converti ces bitcoins en dollars et en monnaie locale avant que les forces de l’ordre ne leur mettent la main dessus et les conduisent tout droit en prison.
Entendus immédiatement par les procureurs de Kiev, les quatre suspects dont la culpabilité ne fait pas vraiment de doute, ont été inculpés de meurtre, vol qualifié, privation illégale de liberté commise par un groupe organisé de personnes et dissimulation de crime. Ils risquent tous les quatre une peine de prison à perpétuité et ils ne trouveront pas grand monde pour les plaindre. Ce pauvre bitcoiner dont ni l’identité ni la nationalité n’ont été révélées par les autorités, était âgé de 29 ans et on ne sait pas encore comment ces assassins ont eu vent de sa petite fortune numérique ni pourquoi ils ont décidé de le tuer ainsi. La police a juste précisé que c’étaient les voisins qui avaient donné l’alerte après avoir entendu un homme crier et après avoir vu plusieurs hommes forcer un autre à monter dans une voiture.
La question de la sécurité des bitcoiners en question à chaque nouvelle affaire
Après une courte chasse à l’homme, les suspects ont été retrouvés tout comme le corps de la victime. Et comme nous le disions en introduction, ce n’est malheureusement pas un acte isolé puisque de nombreux propriétaire de bitcoins ont été volé ces dernières années. Rien que sur les derniers mois, nous avons couvert le meurtre d’un millionnaire du secteur qui a été retrouvé découpé et emballé dans une valise en Argentine.
On se rappelle aussi de ce fait divers à Manille, aux Philippines, où deux hommes enlevés avaient été assassinés pour 2 millions d’USDT et plus près de chez nous, lors de l’EthCC7 à Bruxelles, plusieurs participants ont déclaré s’être fait agresser dans la rue en marge de l’évènement.
Face à de tels agissements, la communauté s‘organise et on a même vu un article de blog dédié à la sécurité des bitcoiners qui précise certaines règles élémentaires de sécurité pour tenter de se protéger au maximum. L’auteur rappelle ainsi qu’il faut faire attention aux messages sur les réseaux sociaux, d’éviter de parler à voix haute dans les lieux publics, d’être vigilant lorsqu’on participe à des évènements crypto et d’une manière générale d’être prudent et de communiquer avec le moins de gens possibles sur la quantité de bitcoins que l’on détiendrait.
Enfin, il ajoute aussi quelques conseils d’ordre généraux comme éviter de porter des vêtements qui affichent une appartenance à la communauté crypto, de se méfier des transactions en pair-à-pair avec des inconnus et d’éviter les sites de rencontres à l’étranger lorsqu’on arbore un symbole Bitcoin sur son profil. Pour vivre heureux, vivons cachés, dit l’adage qui se vérifie une fois de plus.