Crypto Capital, blanchiment d’argent & trafic de drogue international
En 2018, les fonds détenus par Crypto Capital sont saisis par la justice de divers pays. Motif : shadow banking et blanchiment d’argent. Désormais, c’est le président de la société qui cause tant de soucis à Bitfinex qui est arrêté par la police polonaise.
Bitfinex reverra-t-elle son argent ?
Pas plus tard que la semaine dernière, le groupe iFinex – société mère de Bitfinex et Tether – avait entamé une procédure judiciaire pour recouvrir les 880 millions de dollars lui appartenant sur les comptes bancaires gelés de Crypto Capital. La société était le principal prestataire de paiement de l’exchange.
À cause de ce manque important dans sa trésorerie, le crypo-exchange fut obligé d’emprunter une somme équivalente (jusqu’à 900 millions d’USDT) auprès de sa société sœur Tether. Cela n’avait pas du tout plu au bureau du Procureur de New York, qui a lancé une injonction judiciaire sur cet emprunt en avril dernier. Même si les derniers dénouements de cette affaire tournent en faveur du groupe iFinex.
Nul ne sait encore si cela facilitera la tâche de Bitfinex pour retrouver ses fonds, mais Ivan Manuel Molina Lee, le président de Crypto Capital, vient d’être arrêté par les forces de l’ordre polonaises.
Blanchiment d’argent et trafic de drogue international
Selon un journal local polonais, Ivan Manuel Molina Lee a non seulement été arrêté pour soupçons de blanchiment d’argent, mais aussi pour sa possible implication dans un cartel international de trafic de drogue. Rien que ça !
La justice polonaise a précédemment saisi 350 millions de dollars présents sur les comptes de Crypto Capital. Même si une partie de ces fonds appartenaient peut-être (manque de chance) à Bitfinex, il a été identifié qu’ils appartenaient aussi à « Crypto SP. Z O.O ». Or cette société-écran, filiale locale de Crypto Capital, était selon le média polonais :
« une société de blanchiment d’argent pour les cartels colombiens de la drogue, par le biais d’un système de change de cryptomonnaie ».
Quand on sait qu’un jeune « amateur » encourt la prison à vie pour avoir mené un petit exchange artisanal, avec lui aussi blanchiment de trafic de drogues à petite échelle, on se demande combien de vies il faudra à M. Lee pour payer sa dette si ces accusations contre lui s’avèrent exactes.
Bitcoin et drogues ne font jamais bon ménage, même à une échelle internationale.