Craig Wright bientôt en procès pour falsification de preuve : l’autoproclamé inventeur du Bitcoin en PLS
L’arroseur arrosé ? – Bien que Craig S. Wright se revendique depuis mai 2016 d’être Satoshi Nakamoto – l’inventeur de Bitcoin, il n’en a jamais apporté la moindre preuve formelle et irréfutable. Cela ne l’a par contre pas empêché de faire des procès à toute la planète, aussi bien contre des développeurs de Bitcoin, de BCH, ou même de son propre projet (BSV). Sauf que cette fois, c’est bel et bien Craig Wright qui est accusé de falsifications.
Le très procédurier Craig Wright pris à son propre piège
Le projet de crypto BSV est un hard fork survenu en novembre 2018 de Bitcoin Cash (BCH), qui est lui-même un fork de Bitcoin (BTC). Craig Wright, qui supporte cette blockchain, prétend que c’est « le vrai », car il serait lui-même Satoshi Nakamoto.
Celui qu’on surnomme « Faketoshi » (car il n’a jamais pu prouver ses dires) a mainte fois créé des soucis judiciaires à des supporteurs de Bitcoin. Il avait même réussi à faire retirer le white paper de Bitcoin du site Bitcoin.org, sous prétexte que c’était sa création, avant que la mairie de Miami et d’autres partisans du BTC le republie massivement sur le Net.
Selon un article du média britannique The Register, c’est Craig Wright qui sera cette fois sur le banc des accusés, devant la Haute Cour d’Angleterre. Certaines des plaintes portées contre lui par la Crypto Open Patent Alliance (COPA) ont en effet été retenues par le juge Paul Matthews.
Des accusations de fabrication (et d’usage) de fausses preuves
Dans les extraits proposés par The Register concernant la plainte déposée par la COPA contre Craig Wright, on peut notamment lire :
« Depuis environ 2016, le défendeur a publiquement prétendu être Satoshi Nakamoto. Cette plainte a été déposée afin de tester ces affirmations (…) à plusieurs reprises, lorsque Wright a cherché à prouver qu’il est Satoshi au moyen de preuves documentaires, il a été démontré que les documents sur lesquels il s’appuie ne sont pas ce qu’il prétend être (…) Le demandeur (la COPA) établira au cours du procès de cette affaire, au moyen de preuves informatiques (…) que les documents susmentionnés sont, en fait, faux (…) à moins que [le défendeur] ne l’admette de lui-même. »
L’accusation retenue par le juge Matthews, dans sa décision de fin décembre 2021, porte sur une soi-disant preuve qu’a apportée Wright en 2016, pour montrer qu’il aurait miné le bloc N°9 de la blockchain Bitcoin. Ce dernier étant attribué à Satoshi Nakamoto, comme tous les premiers blocs.
Wright a présenté à l’époque aux journalistes une signature numérique, en prétendant qu’elle prouvait qu’il possédait la clé privée permettant de gérer les BTC minés avec le bloc N°9. Or, si l’accusation prouve que la signature était publiquement disponible dans la blockchain, elle prouvera également que c’était là une contrefaçon volontaire de Craig Wright, s’il l’a présenté comme une preuve.
Une autre accusation de falsification, qui sera également jugée devant la Haute Cour porte sur un e-mail que Wright aurait envoyé en 2008 à son partenaire commercial David Kleiman. Selon la COPA, ce message serait un faux, car un nom de domaine (information-defense[.]com) présent dans une copie de l’e-mail « n’a pas été créé avant 2009 ».
Si la justice britannique ne prend pas trop de retard (notamment à cause de la crise sanitaire), le procès de Craig Wright aura lieu durant cette année 2022. Espérons que cela aura au moins le mérite de calmer les ardeurs judiciaires du plus célèbre des Faketoshis, et que ce dernier en profite pour se consacrer au réseau de sa crypto BSV, qui semble en piteux état.