BTC-e : Alexander Vinnik extradé et mis en examen à Paris
Exit – Alexander Vinnik était incarcéré en Grèce depuis juillet 2017, soupçonné d’avoir blanchi une partie des fonds de la sulfureuse plateforme MTGox via la plateforme défunte BTC-e. Parmi les trois pays demandant son extradition, c’est finalement à la France que reviendra la tâche de juger Vinnik.
La Grèce a tranché
Alexandre Vinnik est poursuivi par plusieurs états pour sa participation supposée dans le blanchiment des bitcoins disparus de MT.Gox, par le biais de la plateforme BTC-e. En France, il est accusé d’avoir « escroqué plus de 100 personnes dans six villes françaises entre 2016 et 2018 ».
L’annonce est tombée tard dans la nuit : Alexandre Vinnik aurait été extradé en France. C’est du moins ce qu’a annoncé son avocate, Zoe Konstantopoulou, sur Facebook.
Sur la défensive
Comme d’habitude dans cette affaire, autorités judiciaires et défendeurs de M. Vinnik sont un peu en froid. En effet, dans son message, l’avocate officielle de M. Vinnik explique qu’il est arrivé en France, mais affirme que les autorités grecques n’auraient pas respecté tous les droits de son client. Elle juge les conditions de son extradition « moyenâgeuses ».
Une joute qui ne surprendra que peu : rappelons que M. Vinnik était entré dans une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention en Grèce.
La justice française s’est donc saisie du dossier : M. Vinnik a été mis en examen ce jeudi soir selon France24. Les chefs d’accusation retenus sont multiples : « extorsion en bande organisée », « blanchiment aggravé », « association de malfaiteurs » et « atteinte un système de traitement automatisé de données en bande organisée ». Affaire à suivre, assurément.