Zero-knowledge (ZK) sur Bitcoin : l’exploit de BitcoinOS !
Le réseau Bitcoin est connu pour être un protocole ossifié, à savoir qu’il est peu évolutif par nature, afin d’assurer qu’aucun bug ne se glisse dans son code. Toutefois, le réseau présente des performances et des fonctionnalités limitées. Ainsi, depuis plusieurs mois, des projets tentent de porter le concept de rollup et de zk-Proof sur le réseau afin d’ouvrir de nouveaux horizons. BitcoinOS a réalisé une prouesse en réalisant la première vérification d’une preuve zero-knowledge, et ce, sans nécessiter de fork.
BitcoinOS vérifie la première preuve zero-knowledge sur Bitcoin
Les zk-Proofs ou preuves zero-knowledges, est un procédé cryptographique qui permet de prouver la véracité d’une information sans avoir à la révéler. Ces dernières sont centrales à de nombreuses solutions telles que les zk-rollups, pour ne citer qu’elles.
Le 24 juillet, le projet BitcoinOS a dévoilé avoir passé un jalon de taille pour Bitcoin. En effet, le projet a annoncé avoir vérifié une preuve zero-knowledge sur le mainnet de Bitcoin.
“Nous l’avons fait ! Pour la première fois, un ZK-proof a été vérifié sur le réseau principal de Bitcoin par BitcoinOS. La vérification finale a été confirmée dans le bloc 853626. Une nouvelle ère a commencé pour Bitcoin, permettant une mise à l’échelle et des fonctionnalités illimitées – sans softfork !”
Comme indiqué dans l’annonce, cette prouesse a été réalisée au bloc 853626 de la blockchain Bitcoin.
Des covenants sur Bitcoin sans soft fork
En pratique, BitcoinOS a réussi à émuler des covenants sur Bitcoin, sans nécessiter de fork de la chaîne.
Pour rappel, les covenants sont des conditions de dépense spécifiques pour des UTXO. Ainsi, un UTXO contenant à la fois du BTC et un Ordinal a été créé. Ainsi, cet UTXO était contrôlé par un smart contract utilisant une preuve zero-knowledge.
Lorsque la preuve a été validée, les BTC et l’Ordinal ont été transférés vers une autre adresse de manière autonome.
Le plus impressionnant étant que l’ensemble du procédé a été réalisé on-chain, sans multi-signatures et sans propriétaire.
« Ce que cela signifie : Nous avons réussi à émuler des covenants on-chain sans softfork. Nous avons également réussi à contrôler à la fois BTC et Ordinals avec un contrat intelligent ZK-Bitcoin. »
Quelles répercussions cela pourrait-il avoir ?
De prime abord, difficile de comprendre la portée de cette prouesse. Pourtant, elle est majeure pour l’avenir de Bitcoin. En effet, selon BitcoinOS, cela permettrait la création de bridge « presque trustless » sur Bitcoin.
Ceci ouvre la possibilité d’envoyer des BTC entre le mainnet de Bitcoin et des rollups de manière sécurisée et sans tiers de confiance. Ainsi, cela ouvre la porte aux rollups, qui permettent de représenter des milliers de transactions ayant lieu sur un L2 via une unique transaction sur le mainnet de Bitcoin.
« Il est désormais possible d’introduire toutes les fonctionnalités que l’on souhaite sur Bitcoin, sans autorisation […] pour transformer ce que beaucoup de gens considéraient comme un inconvénient, le fait qu’il était ossifié et qu’il était très difficile de le modifier, en son principal avantage. »
Évidemment, BitcoinOS n’est pas le seul projet à se pencher sur ce type de solution. En effet, en juin dernier, Starkware, l’entreprise à l’origine du réseau Starknet a annoncé l’allocation d’un million de dollars pour supporter l’approbation de l’opcode OP_CAT sur le réseau Bitcoin.
Renaud H.
Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.
