Record de hashrate sur Bitcoin : le réseau BTC n’a jamais été aussi sûr qu’aujourd’hui

Sécurité renforcée. Le consensus basé sur la Preuve de travail (PoW) du réseau Bitcoin (BTC) a le double avantage d’inciter les crypto-mineurs à valider les blocs de transactions, tout en sécurisant toujours davantage l’inviolabilité de cette blockchain. Et justement, la puissance de calcul, ou hashrate, mise au service de Bitcoin n’a jamais été aussi élevée qu’aujourd’hui.

Le hashrate sur Bitcoin atteint un nouveau record à 770 EH/s

Après le 4^e halving du réseau Bitcoin, en avril 2024, les temps ont été dur pour les crypto-mineurs, qui ont vu la récompense de bloc (donnée au premier à valider un bloc de transactions) être divisée par deux. La production des mineurs est ainsi passée de 6,25 à 3,125 BTC du jour au lendemain, pour la même de puissance de calcul fournie.

Le halving a donc fait légèrement baisser le hashrate pendant un temps, puisque certains des crypto-mineurs les moins efficients ont carrément arrêté leurs machines, diminuant la concurrence. Mais désormais que seuls les plus forts subsistent, la compétition est repartie de belle.

En effet, ce 20 octobre 2024, la blockchain de Bitcoin a enregistré un nouvel ATH (plus haut historique) en matière de taux de hachage. La puissance de calcul du réseau a ainsi frôlé les 770 EH/s (exahash par seconde), selon les données de BitInfoCharts.

Les crypto-mineurs conservent précieusement leurs BTC durement acquis

À part quand ils y sont obligés pour des besoins de trésorerie, ou pour lisser positivement leur bilan trimestriel, les compagnies crypto-minières ont tendance à fermement HODL (conserver à long terme) leurs précieux bitcoins.

Selon les données de suivi de CryptoQuant, les envois de bitcoins des mineurs vers les crypto-bourses (considérés comme des transferts pour vendre les BTC) ont sensiblement perdu en intensité ces derniers mois. Ce 20 octobre 2024 par exemple, mois de 2 917 bitcoins minés ont été envoyés vers les exchanges.

Si le hashrate est si important, c’est parce qu’il assure l’immutabilité de la blockchain de Bitcoin. En effet, plus la puissance de calcul globalement mise sur le réseau est grande, et plus difficile serait une attaque d’un acteur malveillant. En fait, seul le créateur Satoshi Nakamoto, au tout début de Bitcoin en 2009, a pu tester à cette époque une attaque des 51% (façon stress test). Cette dernière permet de modifier/réorganiser (reorg) les blocs de transactions. Aujourd’hui, il faudrait des centrales nucléaires et des dizaines de milliers de machines informatiques pour réaliser une telle attaque, ce qui la rend impossible de façon pratique.